Coke en stock CCCLXXIV (374) : le point un an après, les récents arrivages (2)

Dans le précédent épisode, nous avions commencé à aborder la description des arrivées de cocaïne par avion en Amérique Centrale en ce début d’année 2023. Après le Hawker guatémaltèque (toujours indéterminé), en voici un autre qui s’est posé dans le Chiapas, au Mexique dans des circonstances étonnantes. Indirectement, il va nous amener à parler minerai d’or, celui recherché très activement à la frontière entre le Venezuela et le Brésil. On y rencontre plutôt de plus petits avions monomoteurs à hélice, qui transportent aussi bien le minerai, que l’essence… et la cocaïne nécessaires aux fameux garimpeiros dont nous allons reparler bientôt plus longuement, ici-même. Les deux autres visiteurs de ce début d’année étant un jet plutôt rare, un Dassault Falcon (cocorico !) retrouvé au Mexique et un vieil habitué des transports de coke, un Piper Navajo posé au Guatemala dans le Péten, lesté de près de 400 kilos de cocaïne : l’année s’annonce d’emblée déjà bien chargée en poudre blanche !

Un atterrissage mal calculé

A rebours donc, dans notre examen des arrivages de coke par jet en ce début d’année 2023, voici un autre Hawker 700 avait été retrouvé intact quelques jours avant notre faucheur de maïs, il avait débarqué de nuit Mexique, dans le Chiapas (ce qui est plutôt rare, la région accueillant plutôt des Cessna. C’était plutôt le Quintana Roo, voisin du Belize qui voyait les jets de préférence se poser) : il est apparu sur les réseaux le 26 janvier dernier, posé de façon bien particulière, la quille à l’arrière de ce Hawker 700 reposant sur le sol, sur une piste de terre dégagée mais aux alentours arborés, (d’après ce que nous montrait la prise de vue nocturne ici à gauche). Derrière lui, on a extrait déjà une partie de son chargement et découvert deux armes (un fusil, une Kalachnikov et deux armes de poing).

Le lendemain de l’atterrissage on y voit plus clair et on comprend sa drôle de position nez en l’air, diabolo avant hors sol : la ligue piste est traversée par un ruisseau transverse, apparu certainement après le démarrage de sa construction, et pour y pallier les trafiquants ont réalisé à la hâte une sorte de pont provisoire en planches récupérées quelque part (elles sont en effet déjà peintes !), reposant sur des troncs fraîchement coupés.

Une vue aérienne prise par un hélicoptère de l’armée nous renseigne plus sur la longueur de la piste défrichée; qui est plutôt conséquente (l’avion s’est bloqué à mi-chemin environ, le choc a dû être rude !). Visiblement les trafiquants ont mal évalué la charge, et en passant dessus le Hawker a tout simplement fait effondrer le pont et s’est retrouvé coincé (et s’est retrouvé incapable de re-décoller: pas sûr de toute façon que la longue piste devant lui aurait suffi pour le faire, avec un terrain gorgé d’eau) !!! L’autre possibilité étant que l’appareil se sot enfoncé dans le « ruisseau » transverse et que le ponton a été construit après autour delui pour l’en sortir. Mais comme le précieux chargement a été découvert rapidement encore à son bord après son atterrissage, la thèse semble moins crédible.

En fait de charge, ce sont pas moins de 270 kilos de coke qu’il emportait en 9 gros paquets de toile (nota : ce modèle peut emporter 335 kg dans son compartiment à bagages)… plus deux membres d’équipage, dont, surprise, l’un des deux est un mineur, selon la presse locale. C’est ce qui surprend beaucoup la presse et à juste raison : le pilote est un vrai irresponsable a avoir emmené un enfant dans cette galère inimaginable et fort dangereuse.

Ce qui fait que l’engin s’est donc posé dans un tel endroit humide, bourbeux, et de nuit, avec aux commandes un seul pilote !!! Encore une sacré prouesse sinon de l’inconscience la plus complète avec un enfant à bord comme on l’a dit. Un pilote… portant personnellement une arme à feu, trois chargeurs et 19 cartouches, au cas où…Comme pour tous ces vols, l’intérieur de l’avion avait été mis à nu, une pratique courante, les enquêteurs ayant au passage arraché semble-t-il le sol de la cabine pour trouver d’autres sacs de drogue, comme le montre un reportage télévisé sur l’événement (et ce cliché ici à gauche).

L’avion aperçu sur le radar volant des forces armées mexicaines, a atterri à un peu plus de 20 kilomètres au nord-est de San Quintín, près de la municipalité d’Ocosingo, au cœur de la réserve de biosphère de Montes Azules (les trafiquants sont tous sauf des écologistes !). On n’est pas loin de la frontière du Guatemala, où les pistes clandestines pullulent. Aux alentours, on l’attendait de pied ferme il semble bien, car quelques jours auparavant, les indigènes de Lacandona (étudiés ici à droite en 1930 par Jacques Soustelle, le soutien de l’OAS en Algérie !) avaient en effet détenu des militaires jusqu’à ce qu’ils rendent une cargaison de six colis de drogue apparente, qui était tombée d’un petit avion à proximité, dans la ville de San Javier, dans la municipalité d’Ocosingo encore.

Certains autochtones soutiens du trafic, c’est une constante qui rappelle les liens troubles dénoncés depuis longtemps de la communauté des Mennonites au Belize avec les narcos. Bien entendu, ce n’est qu’une fraction de la communauté qui s’adonne à cette pratique, le plus souvent cele manipulée par les trafiquants ou les chercheurs d’or, qui paient aussi leur silence (ou effectuent des représailles sanglantes en cas de rupture de l’accord passé). Une semaine après sur la côte cette fois, la Marine mexicaine (Semar) avait également saisi plus de 900 briques de chlorhydrate de cocaïne, pesant environ une tonne au total. La drogue dérivait au large des côtes du Chiapas, échappée d’une barque plutôt que larguée d’avion, mais on n’en sait rien.

L’appareil, photographié au départ de derrière nous offre peu d’éléments de reconnaissance, à part sa décoration extérieure son immatriculation a été effacée, mais on retrouve assez vite grâce à notre fin limier Falcon de quel engin il s’agit: c’est quasi sûr, du N455BK, le NA0265, appartenant jusque le 22 février 2021 à Raoul Sanchez Benitez, d’Omni Inc, qui l’a exporté à cette au Mexique. Là-bas il a pris semble-t-il l’immatriculation XB-SFN  apposée en auto-collants retirés pour son dernier voyage (m’étonnerait qu’on arrive à le faire redécoller ou alors il faudra attendre un ciel plus clément ou la  saison sèche !!).

Le pays de l’export, plus le caractère récent de la transaction sont les marques habituelles rencontrées ici depuis plus d’une décennie : si l’avion dépasse les 40 ans, en plus, on y a droit, à un dernier vol contenant de la coke: or notre exemplaire venait de fêter ses 44 ans d’existence et son propriétaire, circonstance aggravante, l’avait déclaré à Cheyenne, dans le Wyoming où se déclarait rappelez-vous fameux Carlos Villaurrutia, de TWA International, grand pourvoyeur de jets à coke comme on avait pu encoure une fois le constater en décembre 2021 avec l’arrivée de son vieux Gulfstream III N°376 immatriculé XB-RKG sur la côte sud du Chiapas, justement, près  de Mapastepec, porteur lui de 246 kilos de coke.

L’occasion d’assister avec cet avion à un beau redécollage aux mains d’un pilote doué de l’armée de l’ait mexicaine… (cf l’épisode du 22 mars 2022 « Coke en stock (CCCLXIV) : au Mexique, séquence retour vers le futur »… le nouveau propriétaire de cet appareil n’étant autre que Eduardo Nunez Esquino, celui aussi du du Learjet  N345MC dans lequel s’était tué le  9 décembre 2012  la chanteuse Jenni Rivera;  « La Diva de la Banda » ou « The Diva of Banda Music », nominée pour le Grammy Awards latino en 2002, 2008 et  2011 !!! 

Bref on est toujours dans la même continuité dénoncée dans cette saga depuis plus d’une décennie sans que les médias grands publics ne daignent s’y intéresser !!! Villaurrutia, on le rappelle ici, possède un profil officiel sur Linjked’In, preuve que le site est envahi par pas mal de gens douteux, dont ses savants (?) algorithmes ne savent se débarrasser. Il est cité en bonne place ici dans un excellent article résumant la question. On lui attribue surtout la paternité de l’appareil du vol record à Belize du 26 février 2020.

Parti à 19h00 de l’aéroport international de Morelia, à destination des Caraïbes, le vieux Gulfstream II N311BD (N°236), un rare exemplaire ancien à réservoirs d’ailes, avait soudain viré à 19h37, à la verticale de Cancun, pour descendre très (très) bas, effectuer un virage à droite, et foncer direction sud-ouest, vers Belize…

Il avait été observé et suivi malgré ses revirements successifs par l’Embraer ERJ-145H AEW&C de surveillance de l’armée mexicaine. Posé dans la Sibun Forest Reserve, à 5 miles au nord de Gales Point (à un endroit où traînait encore les vestiges d’un autre avion chargé de coke !), il était rempli à ras bords de cocaïne (ici-dessus à gauche) !

Mais il y a un hic encore pour notre avion du jour du Chjapas : sur le papier de vente le Hawker est répertorié N°265, or le N455BK est proposé à la vente avec le N°256 de production :. et il est répertorié comme étant le modèle 257078/NA0256. Le NA265 étant le Hawker 257092, ex N299WB devenu XA-JTI , lex XA-PVL d’Aeroservicios. Celui-là est tout aussi suspect, car il a été refourgué le 28 juin 2018  à un autre broker fort douteux, la société  Three Hundred Sixty Degrees Llc de Manuel Melendez, mêlé depuis longtemps au trafic de coke, qui s’est empressé de le refiler à des mexicains dès le 25 juillet 2019 !

Celui-là, en prime, le 18 janvier dernier se faisait photographier par un spotteur au Costa-Rica, de retour d’une longue traversée transatlantique car provenant du Liberia !! Avant de devenir Aeroservicios, ce dernier étai inscrit chez MKE MANUFACTURING S.A, obscure société répertoriée comme fournisseuse de produits agricoles dont la direction s’affiche au Guatemala et au Nicaragua, alors que l’on trouve des traces de ces envois par cargos maritimes chez Panjiva des cartons d’aide alimentaire vénézuélienne appelés CLAP, (relire « Coke en stock (CCXCVII) : les surprises de la période Covid19 » du 20 janvier 2021 ), ces fameux cartons d’alimentation, objets d’une monumentale escroquerie comme on le sait.

L’un des ses principaux organisateurs, Alex Saab, d’origine colombienne, qui a longtemps attendu son extradition cers les USA, arrêté au Cap-Vert en descendant d’un jet privé en juin 2021 (un  G5000 immatriculé T7-JIS, datant de 2006, enregistré à en Saint-Marin, au nom de Altair Jets Corp, installé au Panamá) ! Un Saab qui a avoué entre temps avoir été un informateur de la DEA de 2016 à  2019 : encore un, décidément ! Un article de décembre 2015 de CentPapiers (« Coke en Stock (CVI) : une promesse de 800 kilos de coke et… la chute de la maison Maduro à la clé ») citant comme intermédiaires et proches de Saab les sulfureux frères Khalil s’était vu asséner de violentes menaces émanant de l’équipe pro-Maduro orbitant autour de Michel Collon.

Un gros échec pour Maduro

C’était en plus de celle-ci sur Agoravox signée Jean Araud, apologiste de Chavez, l’article visé étant le Coke en Stock (LXXXVI) : l’implication du pouvoir… et des banques). Pensant vite le récupérer (l’enlever pour certains !) le département de la justice US avait rapidement dépêché un de ses appareils, le Gulfstream G550 immatriculé N708JH. Tout neuf : l’avion avait été livré le 18 décembre 2019 ! On lui avait envoyé un avion confortable, espérant qu’il soit relâché et extradé. S’il l’était cela représenterait en effet une énorme prise pour le pouvoir américain car il hante le palais présidentiel vénézuélien depuis des décennies. Si cela à autan tardé, c’est que l’on a férocement négocié… des deux côtés !! Cela a duré 16 mois et au bout, il est quand même monté dans un (autre) Gulfstream direction une prison US. « L’homme d’affaires colombien, 49 ans, et son partenaire Alvaro Pulido sont accusés aux Etats-Unis d’être а la tête d’un vaste réseau ayant permis au dirigeant socialiste Nicolas Maduro et а son régime de détourner а leur profit de l’aide alimentaire а destination du Venezuela. ls sont soupзonnés d’avoir transféré quelque 350 millions de dollars (environ 302 millions d’euros) du Venezuela vers des comptes qu’ils contrôlaient aux Etats-Unis et dans d’autres pays. Ils risquent jusqu’à 20 ans de prison. Alex Saab, qui a également la nationalité vénézuéienne et un passeport diplomatique vénézuéien, a été inculpé en juillet 2019 а Miami pour blanchiment d’argent, et arrêté lors d’une escale d’avion au Cap-Vert, au large de l’Afrique de l’Ouest, en juin 2020. 3Tout ce qu’on saura sur Alex Saab et la grande corruption au plus haut niveau du pouvoir au Venezuela sera en partie grâce а la justice du Cap-Vert, « qui a résisté aux pressions », s’est félicité Roberto Deniz, journaliste spécialiste du dossier, qui attend beaucoup du procès aux Etats-Unis de Saab » avait fort bien résumé ici le Point. On peut parler d’échec pour Maduro, sinon de catastrophe !

Le premier article cité était au sujet des Cessna ex YV-55CP  (devenu l’YV2030) dont les deux frères étaient propriétaires. Et celui dans lequel les deux neveux de Maduro avaient été pincés avec 5 kilos de coke à bord, prémisse d’un deal beaucoup plus conséquent à venir. Ils ont été libérés (en février 2022) lors d’un échange… contre d’anciens cadres US de la compagnie pétrolière Citgo. Les deux marioles US de l’opération Gideon pour renverser Maduro sont eux restés à l’ombre. L’opération s’était terminée en mini Baie des Cochons, Luke Denman et Airan Berry (Trump s’en est depuis lavé les mains); deux mercenaires apprentis-révolutionnaires fort mal organisés sont en effet toujours sous les verrous (pour 13 ans !), eux. Pour couronner le tout, les frangins Khalil ont aussi été liés à la création d’une liaison aérienne avec la Turquie qui a aussi servi à transporter une partie des réserves d’or du pays vers une centre de raffinage suisse. Une partie de l’or servant à payer les fameux colis CLAP, selon l’OCDE.

« Le texte de l’OCDE cite le cas d’un vol turc le 1er janvier 2018 qui a apporté un chargement d’or d’une valeur de 36 millions de dollars à la Turquie. Quelques mois plus tard, le ministre du Développement minier de l’époque, Víctor Cano, a souligné qu’il s’agissait d’un accord entre la Banque centrale du Venezuela (BCV) et cette nation pour raffiner l’or, qui était auparavant envoyé en Suisse pour ce processus, puis renvoyé dans les coffres de l’entité émettrice vénézuélienne ».

« Cela se fait dans les pays alliés, car imaginez que l’or soit envoyé en Suisse et à cause des sanctions ils nous disent qu’il reste là-bas », expliquait-il  en juillet 2018. Le rapport cite également un rapport de  runrun.es  qui rapporte que cette année-là, 32 vols supplémentaires ont transporté 73 tonnes d’or vers la Turquie et Dubaï. « Il n’y a aucune trace de retour d’or après le raffinage et les réserves totales d’or du Venezuela ont continué de baisser », ajoute l’étude. En résumé, Maduro, à court de tout, dilapide à tour de bras les réserves en or de son pays ! A gauche en photo l’un des 10 Airbus de Mahn Air impliqué dans les vols décrits.

Le document précise que « l’architecte » de ces accords était Alex  Saab , le fournisseur préféré du régime Maduro, aujourd’hui prisonnier en Floride en attente de jugement pour blanchiment d’argent et corruption ». J’ai expliqué tout le système dans « Coke en stock (CCCLIX) : la machine turque à laver l’argent sale » paru le 12 octobre 2021.Le maître d’œuvre s’appelant Sezgin Baran Korkmaz (cf son superbe Global Expres appelé TC-YYA (lire ici en (1) sa mise en peinture, un moment industriel assez impressionnant). Nous aurons bientôt à reparler bientôt de l’orpaillage côté brésilien, avec la découverte d’un engin volant très rare chez eux… découvert le 2 février 2023 en plein territoire indigène Yanomami, dans le Roraima.

La coke et l’or sur les mêmes principes chez Maduro

L’or du Venezuela est niché au nord-est du continent, au sud du Venezuela vers la frontière du Brésil, le long du fleuve Orénoque. convoité par les garimpeiros importés de ce pays il est l’obet de la convoitise de l’Etat bolivarien, qui a entrepris de tergiverser et de se compromettre avec les orpailleurs au lieu d’éradiquer le fléau. Tout cela au milieu d’un désastre écologique provoqué par l’usage intensif du mercure, et le peu de cas de fait de la communauté indigène sur place (celle des Yamomami ici). Ci-dessus un camp de garimpeiros (ou garimpos) avec le regroupement de plusieurs petits Cessna servant de taxis pour pépites d’or. A gauche un Cessna Centurion découvert dissimulé sous les arbres près d’un campement d’orpailleurs vénézuéliens.

Le régime de Maduro fait en effet avec les chercheurs d’or qui défigurent son territoire la même chose que ce qu’il fait dans sa prétendue lutte contre la drogue : extérieurement, il se glorifie de lutter contre eux, et en réalité il favorise ceux dont il peut tirer profit. C’est Insight Crilme qui nous le rappelle crûment. Questionné à ce propos au sommet sur le climat COP27 en Égypte en novembre dernier, Maduro avait mis en avant « ses efforts » pour lutter contre la déforestation ce que n’a pas manqué de remarquer Geoff Ramsey, directeur pour le Venezuela au Bureau de Washington sur l’Amérique latine (WOLA), qui a aussitôt déclaré que « l’invitation de Maduro à l’événement était comme demander à un incendiaire d’éteindre un incendie »… Ci-dessous le nombre incroyable de pistes clandestines à la frontière sud du Venzeuela et du Brésil, relevées dans cet article à déguster.

Sur place, en effet, les militaires sont régulièrement photographiés main dans la main avec les chercheurs d’or pour la plupart venus du Brésil voisin s’activant au nom des guérilleros des FARCs ou plutôt de ce qu’il en reste, à savoir la véritable mafia de la coke du Front Acacio Medina, voire de l’Ejercito de Liberacion Nacional plus connu sous son sigle de l’ELN). C’est ainsi que coke et or se mélangent, les flux et les commanditaires étant les mêmes : les garimpeiros fonctionnent tous à la coke, pilotes compris !

Ce qui n ’empêche pas le régime de produire à tour de bras des campagnes médiatiques affirmant qu’il lutte contre l’orpaillage, en mettant en scène des militaires déambulant en pleine jungle ou au bord des fleuves; comme vanté ici par Domingo Hernandez Larez; l(ici à droite) e nouvel homme fort du pays et nouvelle voix de so maïtre (nouveau « Comandante Estratégico Operacional de la FANB »), qui, lorsqu’il ne vante pas l’action de ses militaires met en scène une aide alimentaire qui frise l’obscène, par sa manipulation –« une seule famille » y dit-on-, dans un montage vidéo où l’opérateur vient tout juste de découvrir l’usage de séquences accélérées et en abuse : ce pays est d’un amateurisme journalier affligeant !).

« Les guérilleros — selon les dirigeants communautaires, les mineurs, les enquêteurs et les autorités de la région — opèrent en coordination avec l’armée vénézuélienne, tandis que tous ceux qui sont impliqués dans l’exploitation minière doivent verser une partie de leurs bénéfices à l’armée et à d’autres acteurs étatiques dans ordre d’être autorisé à travailler. A Yapacana et Atabapo, vous verrez parfois des guérilleros voyager ensemble dans un bateau militaire, ou vice versa », a déclaré un défenseur local des droits humains, qui s’est entretenu avec InSight Crime sous couvert d’anonymat. « Vous verrez un responsable militaire de l’un des postes isolés dans un bateau de guérilla. » A droite la photo de militaires vénézuéliens et brésiliens arrêtés au brésil à Pacaraima, située en Amazonie au nord de l’État du Roraima et proche de la frontière avec le Venezuela, avec plus de 30 kg de mercure, un produit essentiel aux orpailleurs. Ci-dessous une piste clandestine aux abords mêmes des trouées dans le sol des chercheurs d’or. Constatez le saccage environnemental !

Un comble, encore une fois mais exactement la même duplicité que celle montrée pour le trafic de coke. On exhibe la capture de camps d’orpailleurs ou l’incendie de leur campement… et derrière on favorise l’extension de ceux qui verseront leur obole au régime qui au final les protège !!! L’histoire n’est pas nouvelle : en 2012 déjà les indiens Yanomami avaient déjà tenté d’alerter leur président du moment, à savoir Hugo Chavez, sur leur sort. En ignorant qu’il avait déjà choisi son camp… qui n’était pas le leur !! Sur place ce sont de vieux Cessna vétustes et bricolés (cf ici à droite) qui servent de mules volantes, pour se poser sur des pistes dantesques, mais les brésiliens ont saisi de leur côté de drôles d’oiseaux volants ces derniers temps (on verra ça dans un prochain chapitre si vus le voulez bien). L’ère Bolsonarienne a été en effet un véritable désastre à tous les niveaux !

Les profiteurs à l’affut : mais des opposants à Maduro cette fois !

L’or circule en effet, et par avion. Et par jet privé même ! L’empennage reconnaissable à gauche d’un Cessna 550 Citation II (datant de 1984) est celui encre d’un appareil saisi le 21 septembre 2019 à Miami par les douanes US, et revendu depuis pour une misère (126 800 dollars) à condition qu’il finisse en pièces détachées (des « garagistes », ces mécanos aéronautiques mexicains sauront lui redonner vie , pour sûr !). C’est le jet avec lequel deux entrepreneurs vénézuéliens, dont Eddwin Solórzanoe (le propriétaire de l’avion, un commerçant installé à Miami faisant dans l’or, l’argent, les diamants etl es bijoux sous le nom de  Caroní Company CA Inc !) et les deux personnes à bord Carlos Sánchez Rojas,

l’autre entrepreneur, et le pilote Víctor Fossi Grieco, avaient atterri et s’étaient fait prendre avec dissimulé l’avant de l’appareil 104 kilos d’or pur (pour 5 millions de dollars). Ils avaient mal revissés les panneaux, (ici à gauche) ces dégourdis, et c’est ce qui avait tout de suite intrigué les « customs » US : plus de 100 kilos positionnés à cet endroit représentait un risque de mauvais centrage pour voler !

A bord, Sánchez Rojas et sa femme possédaient également sur eux 24 000 dollars en espèces, de qui faire quelques achats ou séjourner à l’hôtel on suppose ! L’avion venait directement de Caracas !

La confusion avait prévalu car au début la propriétaire annoncée s’appelait Mónica Briceño (la chanteuse de musique mexicaine ?). Le pilote après avoir plaidé coupable a a été rapidement expulsé vers le Venezuela fin novembre 2019, comme Rojas également. Selon la fidèle critique du chavisme Malbort Petit, le pilote avait refusé de dire qui leur avait fourni l’or… mais Rojas avait lui avoué « qu’il avait obtenu l’or de plusieurs sources au Venezuela » ... autrement dit très certainement l’or de garimperos ! Les chavistes ne sont pas les seuls à lorgner sur les lingots !

Et Petit va plus loin : « les sources liées aux accusés ont rapporté qu’il existe un lien entre le propriétaire de l’avion où l’or a été saisi, Eddwin Erwin Solórzano Custodio, son associé en droit, Amilcar Aquino, et le président de la Cour suprême de justice contrôlée par le gouvernement de Nicolás Maduro, Maikel  Moreno. La source – consultée sous couvert d’anonymat – a indiqué que Solórzano Custodio et Amilcar Aquino ont un cabinet d’avocats situé à l’hôtel Eurobuilding de Caracas appelé Consultores AGA où sont traitées les affaires liées au président du TSJ, Maikel Moreno ».Leurs bureaux avaient été perquisitionnés par la police de Maduro car il les soupçonnait de soutenir son opposant Juan Gaido. Selon elle encore « Amilcar Aquino et Eddwin Solórzano utilisaient fréquemment l’avion impliqué dans l’affaire de contrebande d’or pour transporter de la nourriture et des fournitures de Miami à l’État de Bolívar, au Venezuela ». Une photo sur le tarmac montre en effet que l’on charge le Cessna Citation d’éléments qui font cruellement défaut à Caracas, comme du papier essuie-tout, des ustensiles de cuisine, etc.. La jet-set façon misérabiliste ? Là-bas, c’est bien sauve-qui-peut ! Il manque de tout ! Les jets vénézuéliens seraient devenus les auxiliaires des cargos humanitaires ???

Les Falcon s’y mettent aussi

On abandonne l’or et on revient à la coke : à peine le temps de se retourner et c’est un autre jet que l’on a retrouvé vautré, train rentré… à nouveau au Venezuela, le 6 février, il y a quelques jours donc. Surprise, c’est plutôt une rareté car ce n’est ni un Hawker ni un Gulfstream, voire un bon vieux Sabreliner comme on en a l’habitude, mais un… Falcon Dassault, modèle 200 c’est à dire plus tout jeune vous vous en doutez ! Cocorico !

C’est le N°507 de production, qui date de 1985, il a presque la quarantaine. C’est l’ex N22HS qui était mexicain depuis 2013. Il s’était depuis rebaptisé XB-RHF (par lettres autocollantes, visiblement) alors qu’il était arrivé au Mexique sous l’immatriculation XB-SJA, au ramage plutôt élégant fait de courbes grises et vertes aperçu à Toluca cf ci-dessous).

Le Falcon n’est manifestement pas fait pour se poser sur de l’herbe et cet exemplaire à donc fait comme son prédécesseur déjà décrit dans la série « Coke en stock (CCCXIX) : au Mexique, as usual… » parue le 25 février 2021. Il était venu se poser en effet sur le ventre, lui aussi, à Palenque dans le Chapas (au Mexique) lesté de 41 gros sacs contenant 1 205 paquets pour un poids total de 1 356 kilogrammes de coke, un sacré record, en aout 2020. Plus d’une tonne !

Immatriculé XB-OAP, on l’avait photographié en 2016 à Opa-Locka en Floride : c’était un modèle fort voisin car portant le N°504 de construction. Il avait été manifestement volé, appartenant alors à Bio Charter Jets S.A. depuis 2014. Les deux pilotes étaient José Armando Larrazolo Tizcareño, originaire de Mexique, et Héctor Valentín García Alvizures, originaire du Guatemala,

Ils avaient quitté tranquillement à pied la scène de leur atterrissage raté et, arrêtés, ils ont été mis en examen dans le foulée par un juge local. En janvier dernier (2023) ils ont écopé chacun de 11 ans de prison pour trafic de drogue. L’avion, ex N504FJ avait été vendu le 14 octobre 2014 par l’avocat Conrad S;Kulatz, décédé depuis (en mars 2021) mais mêlé lui aussi à pas mal de ventes d’avions finissant aux mains des trafiquants ! Un Falcon 20F (plus ancien, de 1979) se négocie encore vers les 1,2 million de dollars, comme ici ce N205DJ (N°399), ci-dessous, détenu depuis 2016 par la société « FALCON 399 LLC » du Delaware proposé par le broker Southern Cross Aircraft, déjà impliqué dans des ventes auprès de mexicains douteux… un autre futur candidat au transport de coke (à condition que son tarif baisse) ?

Les « classiques » Piper Navajo (Panther) sont toujours d’attaque

Les trafiquants n’utilisent pas que des jets, et chez les bimoteurs lles Beechcraft C90, 200 vire 300 ont la cote, on le sait. Le petit bimoteur à pistons Navajo (Embraer au Brésil) est très prisé, car il possède une capacité d’emport assez phénoménale vu sa taille réduite. Le modèle amélioré, Panther, à hélices quadripales et winglets d’ailes étant le must car plus rapide et plus puissant : c’est un habitué de nos colonnes : logique c’était le préféré de Pablo Escobar (avec le Cheyenne) !

Logique donc aussi d’en retrouver un ce dimanche 19 février, posé (intact) dans la commune de Nuevo Amanecer, à San Andrés, dans le Peten. A bord, 19 gros paquets de toile avec au total 397 briques de coke portant le logo Apple ou celui de la croix-blanche sur écu rouge, du symbole de la protection immunitaire !

Le Panther ne faillit pas à sa réputation de bon transporteur ! L’engin est immatriculé étrangement N836S2, ce qui est obligatoirement une indication fantaisiste. En revanche sa livrée restée dans son jus nous le fait vite retrouver dans les offres récents de vente : c’est un engin qui était proposé il y a peu encore sur le marché par CAS (Canadian Serivces Sales, ci-dessous à gauche) datant de 1974 ce serait (le N°8164 de production, qui est en fait inconnu au bataillon) équipé pour les pays froids (avec chauffage renforcé et bords d’attaques chauffants). Se serait-il trompé de saison ou de pays ?

I

Il n’a pas dû coûter très cher car à son acheteur en tout cas, car c’est tout simplement un Panther racheté lors d’une mise en vente d’avions saisis par les « customs » US ! Et ayant donc peut-être déjà fait dans l’illicite ! Le recyclage des avions de trafiquants fonctionne toujours aussi bien chez cette FAA qui ne vérifie rien (mais le peut-elle vraiment dans une société avant tout capiltaliste,où le droit est soumis à l’argent ?). Plus inquiétant; le site de vente indique que son précédent propriétaire était « Air America Fuel Tank Transfer » (c’est le label d’une marque de réservoir supplémentaire pour longs trajets). voilà qui n’est pas fait pour nous rassurer… En tout cas, c’est bien une tradition de recycler les avions saisis par les douanes US, souvent pour trafic de drogue d’ailleurs, pour en faire de nouveaux transporteurs de stupéfiants. Les exemples abondent en effet !!!

Les vétérans sont toujours là eux aussi

Les vieux Sabreliner n’étant pas en reste avec les débris du retrouvés encre fumants dans l’Etat de Zulia le 21 septembre 2022. Immatriculé XB-RXG, décrit déjà ici, a gardé sa décoration d’origine; Selon la presse, « Un avion mexicain immatriculé XB-RXG a été détruit le 20 septembre par les forces armées vénézuéliennes, après avoir violé son espace aérien et atterri sur une piste clandestine dans la région de Zulia, à la frontière avec la Colombie. Selon ce que le général Domingo Hernández Lares, commandant opérationnel stratégique des forces armées bolivariennes, a déclaré via son compte Twitter, l’avion a été « désactivé » le 20 septembre, après avoir été détecté qu’il avait dévié de sa route programmée, depuis Cozumel, au Mexique, à Aruba. Les forces armées vénézuéliennes ont signalé qu’il avait volé de Cozumel à Aruba, mais il n’y a aucune trace de celui-ci sur les plates-formes correspondantes, bien que cela ne signifie pas que le vol n’existait pas, seulement qu’il était peut-être clandestin. Son propriétaire serait un homme d’affaires de Nuevo León avec plusieurs entreprises familiales, selon la recherche effectuée par EMEEQUIS sur une plateforme spécialisée. Cependant, à un moment du vol, il a fait un virage pour entrer sur le territoire vénézuélien, atterrissant sur une piste clandestine de l’État de Zulia, frontalier de la Colombie et considérée comme la plus violente en raison du transfert de drogue ».

Un intriguant propriétaire mexicain

« Selon différentes plateformes qui suivent les avions, le XB-RXG (un Sabreliner de 1980, numéro de série 465-37) n’a pas effectué de vols depuis son acquisition en 2021 par l’homme d’affaires de Nuevo Leon (État du nord-est du Mexique, bordé au nord par le Texas et à l’est par l’État de Tamaulipas)

Gerardo Alberto Ayala Salazar, qui est signalé comme son propriétaire par la plateforme http://www.rzjets.net, spécialisée dans les questions aéronautiques. Gerardo Alberto Ayala Salazar est un homme d’affaires né le 30 octobre 1969 et possède plusieurs entreprises familiales, telles que la société TA División Transportes, SA de CV, qui se consacre au service public de fret.Il est également partenaire de Megapremios de Interlomas, TA Remolques, Guest House Choice, Suministros Concreteros y Transportes et The Butchers Lab, tous domiciliés à Monterrey, Nuevo León (au Mexique). Selon le registre des aéronefs du gouvernement américain, cet avion portait auparavant l’immatriculation N465PD au nom de la société floridienne SpyGlass Air et a été vendu à un propriétaire mexicain le 3 janvier 2021″. Vérification faite, c’est bien le même en effet !

« Le 26 février 2021, appartenant déjà à l’homme d’affaires mexicain, il a effectué son dernier vol enregistré sous le transpondeur A5AD77, qui soi-disant ne devrait pas être changé, de Miami à Toluca. Officiellement, il n’a effectué aucun autre vol ni sous immatriculation nord-américaine ni sous immatriculation mexicaine. Ce même avion avait également l’immatriculation YV415T du Venezuela, entre février et juillet 2009, lorsqu’il est revenu à la propriété de la société « Nuevo Horizonte Inc. » des Etats-Unis ».

L’homme possède aussi le Learjet N24S, photographié ici-dessus à droite en 2014 à Fort Lauderdale aux côtés du YV415T (sur sa gauche). Depuis, étant donné son grand âge (bientôt la cinquantaine) le Learjet a été poussé sur le côté où il périclite visiblement (ici à gauche). Si on arrive à le faire voler, ce qu’il n’a pas fait depuis des années, ce sera certainement lui aussi pour un dernier voyage. Mais pour lui je pense ce sera plutôt le démantèlement en pièce détachées…

Dans les prochains épisodes nous irons à nouveau au Paraguay, très actif ces derniers mois, en Bolivie où les « garagistes » retapeurs de Cessna sévissent toujours autant pour déverser vers le Brésil, le Paraguay ou l’Argentine, mais également au Guatemala, où le trafic s’est déplacé du Peten vers le sud, au Brésil, confronté également à une montée en puissance des garimpeios chercheurs d’or (véritables acrobates des airs, leur véhicule préféré est celui ici à gauche; on vient juste de découvrir un de leurs nouveaux moyens de transports, un hélicoptère pour VIPs !).

Et comme je vous l’ai déjà dit en Equateur, pour quelques épisodes, dans pays où la situation s’est très sévèrement aggravée ces deniers mois… et où l’in a doit à des saisies records comme la dernière à Guayaquil avec pas moins de 9 tonnes dans un container. Etalée, la saisie couvre tout un quai (chaque paquet faisant environ un 1 kilo)!

Bref à notre grand désespoir, à Marc et à moi, l’infernal circuit de transfert de tonnes de cocaïne continue, via ces fameux jets privés, dans l’ignorance la plus totale des grands médias, qui ne daignent pas s’intéresser au sujet. Pour quelle raison, je vous laisse deviner… et pourtant ça se rapproche : le 26 janvier dernier, un Cessna est venu « bombarder » Ferreira do Alentejo de balles de cocaïne et d’héroîne, (et non du haschich comme on le pensait au départ) en provenance du Maroc, suivi par un avion des forces armées portugaises… une technique souvent utilisée en Amérique Centrale pour livrer la cocaïne…

Mais avant d’attaquer tout ça, on va plutôt commencer par un détour de quelques épisodes vers le Brésil avec un lourd dossier qui ne va pas vraiment aider je pense Jair Bolsonaro à rentrer au pays, vu l’ampleur du scandale que je vous ai dégotté. C’est tout simplement… inimaginable, comme vous allez le découvrir…

Ghostofmomo

(1) La mise en peinture en 2017 de l’avion a été une vraie folie :

« L’usine de peinture d’avions Ruag à Munich (rachetée- en suisse –  par Dassault) a récemment repeint le Bombardier Global Express XRS de SBK Hoding avec un schéma unique «  » créé par Happy Design Studios, basé à Strasbourg, en France. Selon le propriétaire de Happy Designs, Didier Wolff, « Le Carboneum est conçu dans un esprit de course et de puissance et est rehaussé de motifs en nid d’abeille. Les moteurs font preuve d’élégance et de technologie et la couleur générale gris Ferrari ajoute une touche de suprématie à l’expérience de vol. » La vidéo est ici, totalement bluffante .« L’atelier Ruag a optimisé le temps d’arrêt pour le travail de peinture en incluant une inspection de 15 mois. SBK Holding a choisi une re-peinture complète de son avion de huit ans « pour exprimer sa propre image dynamique et innovante ». Les spécialistes de la peinture d’avions de Ruag, en coordination avec Happy Design, ont reproduit une série de « graphiques de personnalisation précis peints à la main mettant en évidence les motifs complexes que l’on trouve dans les matériaux technologiques haute performance renforcés de fibres, tels que les structures en carbone et en nid d’abeille ». 

« La reproduction du design a nécessité la création numérique de modèles « extraordinairement détaillés » pour l’effet en nid d’abeille sur les surfaces du moteur, le mélange précis de près de 40 gallons / 150 litres de la peinture mica-métallique gris foncé spécialement mélangée et la peinture à la main du motif tissé sur le stabilisateur vertical. Malgré cela, le projet a été achevé dans les délais impartis, a déclaré Ruag. »Le projet suivant du même studio de design est tout aussi époustoufflant…  L’avion est l’Avcon Jet AG, une énorme société autrichienne de location de jets, en OE-IOO. La réalisation de Duncan Aviation ici n’est pas mal non plus… Celle-là aussi avec en plus la sellerie…