Coke en stock CCCLXXVI (376) : le désastre Bolsonaro (2)

Un seul hélicoptère peut résumer beaucoup de choses au Brésil. La preuve aujourd’hui avec un petit engin qui n’a cessé de nous étonner depuis dix ans maintenant. A lui seul, il résume en effet le dilemme des entrepreneurs qui ont dû choisir entre continuer à balader des touristes autour du Christ de Rio de Janeiro, dans une concurrence effrénée, un Covid qui les en a privés, ou d’aller rejoindre la cohorte de transporteurs aériens qui ont suivi la libéralisation de l’orpaillage sous Bolsonaro, pour emporter des bidons d’essence, des morceaux de pompe ou des victuailles, ou encore carrément de faire dans le trafic de coke beaucoup plus rémunérateur. Notre exemplaire du jour, c’est simple, a fait les trois !!

Un coup de BAR révélateur et annonciateur

Car il n’y a pas que le camp de Bolsonaro à avoir enfreint les lois. En face, dans ce lui de Lula, traîne un lourd passé.. celui d’un accident d’avion mémorable en 2014. Mais avant d’y revenir, évoquons plutôt l’incroyable explosion du nombre de petits hélicoptères dans le pays. Les hélicoptères, comme transporteurs de tout ou presque, c’est devenu en effet une habitude au Brésil. Cela fait longtemps que c’est le cas, et l’arrivée dans les années 70-80 des premlers petits hélicos très abordables comme les Robinson (le 10 000e hélicoptère est sorti d’usine le 10 novembre 2011) a fait faire un bond gigantesque à cette industrie.

« Démocratisé », (au prix quand même d’une -très- grosse cylindrée, l’hélicoptère façon Robinson 44 s’est répandu rapidement au point d’être surnommé très vite pour ce dernier « la Toyota Corolla des airs » ! L’achat massif a fabriqué aussi un marché de l’occasion fort vivace qui a encore plus alimenté un second marché important, faisant descendre encore plus le ticket d’entée de l’engin. 250 000 euros par exemple pour ce Robinson 44 Astro de 1998 vendu actuellement en France on en trouve à partir de 150 000. Le Brésil, fort étendu et manquant cruellement d’autoroutes a fait de ses petits engins des véhicules privilégiés pour VIPs, au même titre qu’ici en Europe les SUVs. L’argument de vente principal étant de désengorger les routes, comme celle qui mène sur la côte près de Sao Paulo, à Florianopolis; par exemple, dans, l’Etat de San Catarina, une ville surnommée « Floripa« .

En 2017, Le Point évoquait ici l’hélicoptère comme solution aux problèmes de congestion du trafic routier à Sap Paulo, aidé par une appli appelée « Voom » !

Les agences de tourisme en raffolent, pour survoler les plages ou à Rio faire le tour du pain de sucre. Des sociétés d’hélicoptères (1) proposant ses services ont poussé comme des champignons dans les années 2000, devenant parfois rivales ente elles.

Ces petits engins à moteur connu (un Lycoming O ou IO-540 à pistons hyper-répandu en aviation) et à faible entretien ont aussi boosté la donne : les trafiquants de drogue les ont en effet immédiatement adoptés eux aussi. Nous verrons dans un prochains épisodes l’un de ses grands adeptes pour assurer le trafic de drogue : il vient tout juste de disparaître.. de façon violente ! Le phénomène s’est répandu et aujourd’hui on dénombre pas moins de 400 hélicoptères privés rien qu’à Rio; une ville devenue « Helicopter City » selon ce documentaire à l’aspect un peu historique.

Un cow-boy des airs ou un « professionnel » ?

De là à créer des nuisances lors de vols imprévus, il n’y a qu’un pas. L’histoire commence il y a plus de 10 ans à Bauru, ville située  dans l’État de São Paulo. au sud du Brésil, où habitaient jadis les Indiens Kaingang, chassés très tôt par les colons envahissants; qui possède un petit aérodrome très actif. Sur place, quand on aperçoit des hélicos comme ici lors d’une fête aérienne en l’honneur de Marcos Pontes, le cosmonaute brésilien, venu dévoiler sa statue en juin 2015, ce sont plutôt ceux de l’armée, comme ce Pantera HM-1 de l’Exército.

En 2012, se produit là-bas un étrange événement, raconté ainsi dans la presse; l’atterrissage éclair d »une sorte de cow-boy des airs dans un hélico tout noir (déjà ?) qui avait surpris tout le monde : « les habitants de Parque Real ont eu une routine tumultueuse avec l’arrivée du présentateur Luciano Huck, venu de Rio de Janeiro pour livrer une maison dans le quartier. Ce mardi après-midi, c’était au tour de Jardim Terra Branca de gagner en notoriété dans les médias. La surprise est également venue du ciel : les habitants ont été surpris par un hélicoptère qui a atterri sur un terrain du quartier, sur le bloc 14 de la Rua Venezuela. Alors que l’engin volait à basse altitude au-dessus de la région, des résidents inquiets ont appelé la police militaire. « On appelle parce que, s’il se passe quelque chose, une chute, une explosion, ça pourrait être pire. Alors, mieux vaut être en sécurité », a déclaré un habitant qui a préféré ne pas être nommé.

L’hélicoptère modèle Robinson, pouvant accueillir un pilote, un copilote et deux passagers, est entièrement peint en noir « (cf la photo ici à droite). » Il a atterri sur un chariot, tiré par une camionnette. Autour de la place, les habitants et les badauds se sont arrêtés pour prendre des photos. « Nous n’en avons jamais vu de près. Tout le monde vient voir », a commenté la carrière Sônia Aparecida da Silva, 46 ans ». Drôle de débarquement en effet, avec un pilote qui fait l’étonné alors qu’on l’amène au commissariat où on constate que l’hélicoptère avait son certificat de vol expiré depuis 2007, et le pilote lui-même surnommé « Marcelo » avait sa licence de pilote périmée depuis octobre 2010. En prime, l’excuse donnée par les occupants de ll’hélico ne tient pas debout : ils affirment avoir volé « pour prendre des photos aériennes des bâtiments de Jardim Terra Branca ». Mais à bord la fouille de l’appareil ne trouvera aucune caméra !!! Une des trois personnes a réussi à fuir à l’atterrissage en montant dans une voiture.

Mieux encore : l’appareil n’est pas siglé : « le fait que l’avion n’avait pas de numéro d’identification a également attiré l’attention de la police. « C’est comme s’ils avaient arraché la plaque d’immatriculation d’une voiture. Il n’est pas possible de surveiller s’il commet des infractions », a souligné le policier qui rappelle que « « L’espace aérien de Bauru est contrôlé. Vous avez besoin d’une autorisation d’Infraero [Brazilian Airport Infrastructure Company] pour voler. Ils ne pouvaient pas faire ça ». Résultat de la ténébreuse affaire : « les propriétaires ont été condamnés à une amende pour avoir conduit avec des documents périmés et pour être montés et descendus dans un endroit inapproprié. Ils devront payer une amende pour récupérer l’appareil. d’une valeur approximative de 800 000 BRL » Fin du premier épisode.

Pour en revenir à Bauru, ville universitaire à l’Est de Sao Paulo, qui dessert Marília, Presidente Prudente, et Araçatuba notamment, il faut savoir aussi que c’est là qu’en août 2016 on était venu proposer des vols autour de la ville, dans un beau Robinson piloté par un dénommé Amilton Mauad Junior, présenté comme pilote et professionnel du taxi aérien à Ribeirão Preto : « j’ai eu l’idée de promouvoir cet événement, car j’ai déjà pu le réaliser dans d’autres villes et je sais que cette initiative n’est pas quelque chose qui arrive tout le temps. Comme ça, j’ai profité de l’anniversaire de la ville pour faire les premiers vols et je le prolonge aussi à ce week-end », raconte le professionnel qui est pilote d’avion et d’hélicoptère depuis huit ans » affirme-t-il. Le vol était facturé 80 reais par personne selon lui. La machine étant le PR-ALX, celui qui s’est écrasé en heurtant des lignes à haute tension en transportant deux élus bolsonaristes (voir notre épisode précédent, son pilote vole toujours aujourd’hui visiblement, depuis donc 16 ans maintenant ) !!! Ah, tiens…

Un pilote qui a de la suite dans les idées, décidément… car quelques semaines plus tard, en décembre 2016, le revoici à Bauru, avec une nouvelle offre et deux machines cette fois, présentées façon Père Noël (la photo ci-dessus est celle proposée par l’organisateur des vols et parue telle-quelle dans la presse !! « les 10 et 11 décembre, le pilote et professionnel du taxi aérien à Ribeirão Preto, Amilton Mauad Junior, répétera les vols qu’il a effectués à Bauru : ceux qui rêvent de piloter un hélicoptère et veulent survoler la ville de Bauru peuvent en profiter de l’opportunité !

« Nous avons eu un bon retour et j’ai décidé de revenir pour faire ces vols et reverser une partie des bénéfices à des associations caritatives, à cause de Noël. Ils auront lieu de 8h jusqu’au coucher du soleil. » Ouah, voilà qui était tentant ! Deux hélicos ? oui, car il ya toujours le PR-ALX, pas encore crashé, mais aussi un engin tout noir cette fois immatriculé en PR-BAR !!! Très certainement donc notre premier engin de 2012, cette fois « officialisé » !!! Le fait de proposer des vols payants reversés à des œuvres caritatives sentant fort les excuses pour le bruit occasionné ou l’arrivée « sportive » de 2012 (mais était-ce le même ? Pas sûr) !!!

PR-BAR, le (premier) retourviolent !

Le 21 juillet 2017, revoici notre engin noir à rotor mais à Rio cette fois, avec un autre propriétaire : le Robinson R44 Raven II PR-BAR opéré par Ultra-planna Táxi Aéreo. survole donc cette ville, avec des touristes à son bord, et se fait alors tirer dessus, sans raison apparente !!

Un tir qui se fiche dans une pale de son rotor de queue; qui frotte alors sur gouvernail vertical (ici-dessous à droite, Il se pose néanmoins sans encombre à  São Conrado, dans la zone sud de Rio. On a frôlé la catastrophe, l’hélicoptère devenant incontrôlable; son rotor arrière grippé ! Une fois posé, on constate son registre : c’est en effet le PR-BAR et son registre est le N°11290. C’est bien le même qu’à Bauru !

On ne sait pourquoi on lui a tiré dessus, à part le fait que Rio et devenue un vrai coupe-gorge aux mains de gangs rivaux : un habitant irascible ne supportant pas le bruit ou un règlement de comptes entre sociétés rivales ? Ou un trafiquant de drogue mécontent des services de location de l’entreprise ? Car ça c’est bien un secret de polichinelle que les trafiquants ont recours à des entreprises ayant pignon sur rue !!!

Et que leur modèle préféré est le Robinson quadriplace, modèle R-44 ou R-66 (le R-22 est délaissé var présentant une capacité d’emport trop faible).

Le fait de tirer sur les hélicos semble devenir une plaie au Brésil, comme ici à Rio de Janeiro, lavec cet exemple plus récent de Robinson ayant reçu le 28 avril 2021 un tir en pleine cabine lors d’un reportage de télévision (le Robinson Raven II PR-VHD de la chaîne Recod TV): à droite ici les dégâts sur la verrière droite de cockpit ; il faut dire aussi qu’il survolait une zone où selon la police militaire de Rio de Janeiro (PMRJ), « des agents venaient d’être attaqués par des criminels ».

« Dans une interview accordée à Record TV Rio, le porte-parole de la police militaire, le major Ivan Blaz, a informé que les trafiquants avaient reçu l’ordre de tirer sur la police » !!! Visiblement certains en tout cas n’aiment pas être dérangés ou être filmés en pleine rue. Et on imagine très bien qui… ici on entend distinctement des tirs d’une arme à répétition lors du passage d’ hélicoptères civils, plusieurs séquences sidérantes fllmées en mai 2022 au dessus de Rio De Janeiro, avec en fond les rires des jeunes les accompagnant !!! Sur un site de désinformation, c’est même présenté comme des tirs de policiers sur un hélicoptère volé !! La violence est omniprésente au Brésil !

Tout le monde a encore en mémoire en effet les tirs en rafales sur un hélicoptère de la police en plein vol ayant occasionné sa chute et la mort de fonctionnaires en novembre 2016.

Des trafiquants de coke installés en favela en avait été déclarés responsables. La chute de l’engin avait provoqué un émoi certain dans les médias.

Notre PR-BAR lui a repris son chemin : en 2014, on le photographie en train de décoller de façon vigoureuse à Campo Del Marte, ç’est à dire à Sao Paulo, avec un petit changement cosmétique : son immatriculation est passée de rouge à blanche. Campo del Marte étant un aérodrome en herbe et piste en dur en plein milieu de SaoPaulo; il faut le savoir… une situation très étonnante au cœur d »une aussi grande ville de plus de 12 millions d’habitants ! Sachant que de nombreux petits aérodromes sont sujets aux trafics de toutes sortes… côté Police, la course-poursuite célèbre depuis 10 ans maintenant en pleine ville avec tirs effectués du haut des hélicos est aussi une horreur sans nom… Au Mexique, remarquez on tirait de la même façon !

Qui dit multiplication des hélicoptères dit aussi multiplication des accidents et ds entreprises de réparation afférentes. Et comme nous sommes au Brésil, la corruption fait que pas mal d’engins volants ont été bricolés et remis en vol sans tenir compte de toutes les contraintes administratives et du respect des normes de sécurité du pays (ou internationales)… ce qui augmente aussi les accidents. C’est un cercle vicieux. Un journal télévisé brésilien, celui de CNN, avait évoqué en juillet 2020 le cas de es entreprises sulfureuses, lors de la mort à bord d’un Bell Ranger d’un présentateur de TV très célèbre là-bas (c’était Ricardo Boechat, qui adorait la Twingo française comme voiture, il était unanimement apprécié !). Un reporter qui travaillait chez BandNews FM, et a été tué en février 2019 lorsque son hélico mal entretenu était tombé sur l’autoroute Anhanguera au moment où surgissait un énorme camion qui l’avait réduit en bouillie.

Le pilote travaillait pour une société sans autorisation de vol (Mato Grosso Do Sul Taxi Aero LTDA, la sienne en fait) . Ce même pilote, Ronaldo Quatrucci, mort aussi dans l’accident, était l’un des propriétaires du  PT-HPG accidenté. Quelques semaines auparavant l’hélico avait joué au Père Noël volant (illégal, donc !) au dessus de Sao Paulo !! On y reviendra plus loin là aussi lorsqu’on évoquera le cas des avions de garimpeiros; des épaves rafistolées pour la plupart. Le journal TV parlait alors de sociétés « pirates »…le documentaire se termine tragiquement sur le sort et l’infortune terrible d’une jeune marée -enceinte- qui a filmé sa propre mort le jour-même de la cérémonie, le 4 décembre 2016, à  São Lourenço da Serra (près de Sap Paulo) à bord d’un hélicoptère noyé en plein brouillard (le PT-TUN, un Robinson R44 de chez Charter Service do Brasil Taxi Aereo, non homologué pour emporter des passagers… là encore (la société avait 10 dossiers de justice en cours) !

On découvrira plus tard que la société responsable de l’accident avait déjà eu un accident sérieux en 2010 avec un autre hélicoptère, un modèle Robinson 44 Astro immatriculé PT-YSG. À bord de l’appareil se trouvaient le pilote Rodrigo Lemos, l’ancien président du São Bernardo Futebol Clube, Luiz Fernando Teixeira Ferreira, alors député São Paulo pour le PT, le conseiller du club, Gustavo Ellero et le directeur de l’équipe, Edinho Montemor,;conseiller municipal de São Bernardo do Campo. L’accident était assez voisin nous assure la presse :

« devant le site de l’accident, il y avait un héliport où le pilote a tenté d’atterrir, mais a fini par tomber à Anchieta. Le pilote a déclaré qu’il avait choisi d’atterrir dans la médiane pour éviter d’entrer en collision avec des voitures qui passaient. » L’hélicoptère de Boechat avait connu le même sort. Le même hélico avait « été condamné à deux reprises à une amende de 8 000 R$ après qu’il a été identifié que deux vols effectués par la compagnie en 2011 empruntaient un itinéraire différent de celui enregistré dans le système de l’aviation civile » note le même journal… réparé et repeint en jaune et blanc, le R44 revolait en 2014… (ici aperçu à Campo de Marte, à Sao Paulo même).

Acte II : après avoir été urbain le voici devenu… amazonien !

Notre hélicoptère-type aurait-il déjà eu des vues sur un changement d’usage ou de fonction ? Les vols touristiques ne seraient-ils pas devenus pas assez rentables ? En a t-il eu assez de se faire tirer dessus en ville ? Aurait-il été à nouveau tenté par l »illégalité (par lequel il avait commencé en 2012 comme on l’a vu !), pour se faire finalement tirer dessus, mais à la campagne ? L’usage intensif relativement récent des hélicoptères chez les garimpeiros avait déjà été détectée il y a plus de trois ans comme également raconté dans l »épisode « Coke en stock (CCCXXVI) : garimpeiros, évangélistes et Bolsonaro : les trois plaies des indiens » du 18 mars 2021.

En voici l’extrait : le 14 octobre 2019, les policiers sont appelés à se rendre, suite à un coup de fil anonyme, dans le secteur de Bom Jesus, dans la région de Vila Trairão, au nord de Roraima à Amajari exactement, sur les rives de la rivière Uraricoera. Une terre indienne ! En 2009 tout était venu d’une rumeur à Bom Jesus : « la rumeur selon laquelle il y avait un bon filon à Garimpo Bom Jesus, au fin fond de l’Amazonie brésilienne, a provoqué la ruée d’un millier d’orpailleurs dans cette mine artisanale » avait-on averti ici.

Une région sensible, puisqu’elle jouxte le Guyana (et le Venezuela n’est pas très loin non plus). A peine arrivés sur place, les policiers découvrent un gros campement illégal de chercheurs d’or, et entendent alors  un vrombissement : c’est le bruit d’un hélicoptère de passage au-dessus d’eux, qui va se poser, avec un second qui s’apprête lui à décoller ! Sur place, c’est rempli de carburant : il  y a en effet 73 gros bidons de 50 litres éparpillés partout, contenant soit du carburant pour diesel, soit du kérosène. Près de 3 600 litres en tout ! Apportés sur l’emplacement par un gros pick-up Chevrolet S-10 dont la jeune conductrice (21 ans) avoue fièrement être payée 700 dollars par voyage, une fortune là-bas. Des armes sont aussi trouvées : un pistolet Taurus PT-11-138, au numéro limé, avec son étui, un chargeur et six autres munitions, un fusil de chasse de calibre 28 et 155 munitions de différents calibres sont également saisies.

Un vrai bric-à-brac, en fait, que ce campement sauvage, avec un frigo amené sur place, son générateur d’électricité, un congélateur, des produits d’épicerie et boissons à foison, y compris de l’alcool, des poêles, des  bouteilles de gaz, des outils, une tronçonneuse, de nombreux outils de réparation d’aéronefs, des chariots pour la manutention des hélicoptères, des casques à écouteurs pour avion, cent mètres de tuyaux utilisés par les dragues de la mine, des chargeurs de batteries, des téléphones portables, des GPS.

Mais aussi des pépites d’or, des bijoux, des cartes bancaires et… un diplôme de pilote professionnel délivré par l’ANAC (l’Agence nationale de l’aviation civile).

Lorsque on découvrira le nouveau camp de base de notre Bell Ranger noir, ce sera les mêmes scènes.

car on reverra en effet les mêmes équipements à la télévision fin 2022 : groupes électrogènes, frigos et même viande congelée dans des grandes glacières, ceux ici laissés derrière eux quand le nouveau gouvernement élu a décidé de sévir et de les expulser….

On avait retrouvés deux d’entre eux un peu plus loin en effet en 2022, sur la rivière Itabapoana où ils avaient de nouveau installé un barrage et leurs pompes. Ils étaient cette fois munis de combinaisons de plongée et de masques

(pour vérifier leur pompe, ou procéder sur le fond de la rivière, par aspiration (comme ici à droite) !!! Et ce n’est pas tout, on y vient à notre habitué des articles de presse : « la police a fouillé les environs à l’aide d’un drone équipé d’une caméra haute définition et a constaté qu’à environ 300 mètres du camp se trouvait un troisième hélicoptère caché dans une clairière au milieu de la forêt, dans une zone d’accès difficile. Lorsqu’ils sont arrivés, les militaires n’ont trouvé aucun suspect à proximité. Les forces de police étant réduites, ils sont retournés au camp et peu de temps après, l’hélicoptère a décollé et a fui le site ». Ci-dessous, les ravages de l’extraction par pompage (ici en terre Munduruku) :

Les deux engins volants saisis à cet endroit sont deux machines signées Robinson, le PR-BAR (Robinson R44 II N°11290, tiens, le revoilà donc, celui-là !) « d’Aerocopter Brasil Manutencao e Reparacao de Aeronaves LTDA-EPP« , et le PR-HCC (ici à gauche), du même modèle, le N°13571, qui avaient sur place leur immatriculation masquée. Ils appartiennent en fait à Eduardo Freire Bezerra Leite.

Celui-là nous intéresse immédiatement, pour sûr… car c’est un industriel très lié au parti socialiste brésilien (celui de Lula) et un homme plutôt sulfureux. Le troisième engin n’avait alors toujours pas été localisé à ce moment-là. Le PR-HCC, lui, a repris du service depuis sa saisie : on le voit ici décoller de l’Aéroclub d’Ituiutaba le 2 avril 2022. C’est bien toujours le même, le N°13571, à part qu’il a échangé sa livrée noir pour une argentée… et un énorme logo publicitaire !

Au Brésil, c’est une perpétuelle renaissance, ses saisies policières revendues… qui se remettent à voler, comme si de rien n’était. Et même chose donc pour le PR-BAR, photographié ici à  Vila do Paiva, le 12 octpbre 2019, de nouveau en fonction, donc… dans un état impeccable et c’est cette fois dans la Serra do Tepequém, dans l’Etat de Roraima… un fief garimpeiro !! Le voici déjà de retour sur les lieux du crime !!

On le trouvera en bonne compagnie, en effet sur le terrain discret de Vila do Paiva aux côtés du PT-HSU déjà évoqué ici, encore dans ses anciennes couleurs voyantes en 2019, ou d’un Skylane ayant encore bonne allure à ce moment-là, le PT-CAP : on le retouvera celui-là peu de temps après en fort mauvais état dans un camp de garimpeiros, à Alto Alegre, au nord du Roraima.

Moteur enlevé, intérieur à nu, et carrosserie bien fatigué. Il n’avait plus le droit de voler depuis le 1er aout 2020 !!! En moins d’un an c’était devenu une épave !!! Vila do Paiva servirait-il de camp de base pour envoyer les appareils subir la dure vie du garimpeiro ? C’est à Boa Vista qu’a été inaugurée l’infâme statue en hommage aux garimpeios !! Elle est régulièrement vandalisée ( « fora » signifiant « dehors »)!

Revenons à notre PH-BAR d’il y a quelques années et à son propriétaire : en 2016, en effet, Leite, avec trois autres entrepreneurs (João Carlos Lyra Pessoa de Mello Filho, Arthur Roberto Lapa Rosal et Apolo Santana Vieira, un importateur de pneus chinois) avait été entendu par la police de Pernambouc au sujet du soutien en 2014 à des politiques dont Eduardo Campos (alors soutenu comme gouverneur de Pernambouc). (cf la photo ci-dessous) pour y être très certainement revendu et atterrir de nouveau entre les mains de délinquants… tel notre héros du jour ! Le circuit s’auto-alimente tout seul ! La photo montrée plus haut est bien celle du PR-HCC, provisoirement ramené à la police de Boa Vista, là où les carcasses de ceux du partisan de Bolsonaro ont été également ramenés. Mais ici avec quelques mois d’avance ! A gauche c’est le candidat socialiste Eduardo Campos avec Carlos Lyra, l’un des trois larrons ayant craché à son bassinet électoral en versant des milliers de reals.

Des trafiquants très proches du haut du panier en politique… côté Lula !

Avec Eduardo Freire Bezerra Leite on est tombé sur du gros fretin et énormément de matériel… de trafiquant, car ça en est un de taille, mêlé à la sinistre histoire du candidat à la présidence mort mystérieusement dans l’accident d’un jet privé (ici à droite) qu’il était en train d’acquérir… avec l’argent du trafic de drogue. Toutes les enquêtes menées sur la fin du candidat mènent en effet à la même conclusion : c’était bien de l’argent sale qui alimentait ses caisses. On versera beaucoup de larmes ce crocodile à son enterrement en n’évoquant absolument pas la chose. Elu, il aurait représenté un des présidents les plus corrompus, pour sûr, davantage que Michel Temer qui avait pris la place en 2016, lors de l’intérim dans le cadre de la procédure de destitution de Dilma Rousseff … et qui se noiera lui aussi dans la corruption la plus totale au point d’abandonner en 2018 sans se représenter. En 2016, Leite avec trois autres entrepreneurs (João Carlos Lyra Pessoa de Mello Filho, Arthur Roberto Lapa Rosal et Apolo Santana Vieira) avait en effet été entendu par la police de Pernambouc au sujet du soutien à des politiques, dont justement Eduardo Campos en 2014 (comme gouverneur alors de Pernambouc).

Le scandale avait secoué le parti de Lula et dopé ses opposants : l’élection de Bolsonaro quelque temps plus tard est marquée en effet par cette tâche indélébile du parti de Lula : même si les procès qui ont suivi le Lava Jato étaient aussi partisans, des juges de droite ayant forcé la main (l’un d’entre eux, Sergio Moro, le plus en vue contre la corruption, est devenu ministre de la Justice sous Bolsonaro), il n’empêche que cela avait révélé que la corruption et la drogue étaient bien au cœur du système politique au Brésil… de tous les bords. Le 2 juillet 2017, comme épilogue, Luiz Inácio Lula da Silva avait été condamné à neuf ans de prison pour corruption : et il est aujourd’hui pourtant réélu président !

Au final ,comme l’avion appartenant aux trois financiers et était alors toujours prêté à Campos et qu’iil n’était pas immatriculé en tant que taxi aérien, les proches des victimes, double peine, ne seront jamais indemnisées: « le changement de propriétaire de l’avion n’ayant pas été communiqué à l’assureur, les indemnités et réparations ne devraient pas être versées aux victimes de la catastrophe »..

Pendant l’opération dite « Lava Jato »,censée effectuer un grand nettoyage dans la corruption politique brésilienne (elle servira surtout à dresser le peuple contre les politiciens et à préparer le terrain pour l’extrême droite de Bolsonaro), on avait relevé ici dans cette série la mort du juge de la Cour suprême Teori Zavascki le 19 janvier 2017, dans un autre accident d’avion fort douteux (photo ici à droite des restes de son Beechcraft KingAir C-90GT PR-SOM tombé en mer)…Campos, on le rappelle, alors candidat du Parti socialiste brésilien, s’était tué lui en Citation 560X durant sa campagne électorale. le 13 août 2014.

Un troisième homme, appelé Paulo Cesar de Barros Morato, à qui les « amis » de Campos l’argent pour acheter le Cessna sera retrouvé mort dans un motel de la ville de Olinda, à Pernambouc,  dans la région métropolitaine de Recife. Là encore, une mort plus que douteuse et un « suicide » déguisé, plutôt, à l’évidence !

Evidemment, les autorités avaient évoqué tout de suite cette thèse dès l’annonce de son décès, dans des circonstances douteuses. Lorsqu’on les arrête enfin, les trois pieds nickelés déjà cités, on découvre une vraie caverne d’Ali Baba chez eux, avec des hélicoptères, des bateaux à moteur, des voitures importées et des jet-skis à profusion : tout l’attirail commun aux grands dealers brésiliens, jamais en reste pour frimer et étaler ainsi leur puissance auprès de la concurrence. 

Parmi les objets découverts, entre les yachts à moteur et les voitures de luxe, deux hélicoptères Robinson, le PR-EDL (le Robinson R66 N°0149, ci-dessus à droite en 2012) et le PR-JPE (N°12909), ici à gauche, il a depuis été intégré aux forces de la police ! ).

On verra plus tard qu’il y en avait d’autres encore. Des engins bien au-delà de ce qu’ils avaient déclaré comme modestes entreprises.  D’où provenait leurs fonds ? 

On songe bien sûr au trafic de drogue ou à la contrebande, en priorité. Comme société source de revenus « officiels », par exemple, on trouve en effet chez eux la bien modeste Cerâmica Camboa, une simple et petite briqueterie installée à Lagoa do Itaenga, (ici à gauche) à l’intérieur de Pernambouc, qui est justement la détentrice officielle du PR-EDL enregistré en septembre 2012 dans le pays !!! 

Le PR-HCC est ici au fond d’un hangar appartenant à Leite, ici à gauche de la photo avec l’avion, où sont entreposés un Eurocopter AS-350B2 « Esquilo« , le PR-LEE versé après saisie à Helibrás pour servir à la police, devenu depuis tout gris, et même un petit Vans RV-10 (N°FVE-1828) immatriculé PT-ZPE. Le 11 novembre 2015; le PR-EDL a eu un grave accident, une « System / Component Failure » de la poutre de queue à Sirinhaém près de Recife : lors de l’atterrissage le rotor principal avait découpé tout l’arrière de l’hélico, la faute à la rupture de la transmission du moteur à l’axe principal.

Un cas qui n’est pas rare, semble-t-il sur ce type d’engin.

Ces trafiquants jouaient sur plusieurs tableaux, car parmi les personnes arrêtées on trouvera un organisateur de rodéos, une sorte de cow-boy amateur, Arthur Roberto Lapa Rosal, qui était aussi à la tête de tout un réseau de camions de transports (de chevaux ou de matériaux). tel celui à gauche ici figurant dans le dossier de la police avec devant sa très voyante Chevrolet Camaro. Pour se rendre dans son ranch, l’homme utilisait – bien sûr-. un hélicoptère rouge, de type Robinson bien sûr aussi (indéterminé, ici à droite au milieu de ses chevaux) !

Le troisième coup du BAR

Les hélicos saisis par la police brésilienne sont-il recyclables à l’infini ? La réponse (positive) on l’a sans nul doute le 20 avril 2021, puisqu’on le retrouve encore une fois, notre fameux PR-BAR; remis à neuf et coincé cette fois par deux voitures de police à l’angle de deux allées de canne à sucre dans une zone rurale située entre Paraguaçu Paulista et Lutécia, (on n’est pas loin de Presidente Prudentte et de Londrina, deux villes relais « historiques » du trafic vers le Paragauy -qui avait commencé avec des cigarettes ou des appareils électroniques dans le années 70). L’engin appartient alors désormais à la société Aerocopter Brasil Manutenção e Repação de Aeronaves Ltda, installée à Boa Vista (un fief narco à l’évidence, lié aussi aux activités des garimpeiros comme on l’a dit). Le patron s’appelle Semidey Rodriguez Pedro Manuel (il est vénézuélien !) et sur Panjiva on retrouve sa trace pour l’import de matériel de navigation pour avion. L’aéronef a son certificat de navigabilité supprimé. Il n’avait donc plus le droit de voler (ce qui n’était pas la première fois chez lui comme on vient de le lire) ! La police ne trouve personne sur place mais peu de temps après un camion s’approche… et repart aussitôt en marche arrière !

On finit par le coincer lui aussi avec à son bord deux paraguayens dont un qui avoue avoir été payé 50 000 R$ (8 900 euros) pour

amener l’hélicoptère du Paraguay, à Pernambouc (Paulista)! Soit à plus de 1 000 km de là ! Des ennuis mécaniques (et un manque d’essence !) l’en ont empêché d’arriver à destination …

A bord de l’hélico, il y avait 153 kilos de cocaïne. C’est bien un trafic international qui a été mis en place ! L’hélico était passé des balades pour touristes au transport de minerai, puis à celui de coke ! Ou faisait les trois en même temps ! Un Robinson avec plusieurs Vendredis à son compteur ! Le PR-BAR est récupéré par la police et ramené sur une camion plateau à Boa Vista, dans le parking qui va recevoir bientôt les hélicoptères de notre trafiquant bolsonariste (ici à gauche), après donc sa deuxième saisie :

De retour ds terres indiennes au bercail de la police, à Boa Vista, il ne va pas y rester… bien sûr. On a déjà dit qu’il avait été aperçu en 2019 vers Boa Vista, et en 2023, on continue pourtant à en vanter les mérites à Rio dans des agences touristiques.

Comme sur cette page de 2023 signée Trip Advisor , qui reste douteuse ou pas à jour (c’est fréquent chez Trip Advisor !) car il porte toujours son immatriculation rouge, déjà abandonnée lors de son retour de son transport de coke…. vérification faite, la photo avait été prise en effet en 2017 !!! Le voici tel qu’il était proposé la vente ; listé sur Aircaft.com… lustré de près, comme neuf, ou presque,on y apprend son âge ; il affiche ses 17 ans d’âge pour 1285 heures de vol. La photo devant dater de 2018-2019… il aurait donc déjà fêté ses 20 ans, ce grand adolescent bien sombre.

Les Robinson de l’homme au chapeau de paille

Des petits hélicoptères Robinson ont donc baigné dans plusieurs eaux troubles, certains passant un peu trop aisément du secteur touristique autorisé (ou pas) à l’aide à l’installation de chercheurs d’or illégaux en passant parfois aussi par celui du transport de cocaïne, dans lequel je vous l’ai déjà dit ici un individu mort récemment s’est beaucoup illustré (on va bientôt en parler ici bien sûr !).Notre bolsonariste au chapeau de paille lui aussi possédait un exemplaire de Robinson, et même plusieurs comme on va le découvrir. Et lui aussi les a rendus multitâches, il semble bien !!

L’un d’entre eux à été retrouvé dans un coin d’un de ses hangars (nous verrons où demain !), arborant l’immatriculation PT-HFS (ici à gauche). Visiblement en maintenance moteur (cf ci-dessus à gauche).

Il était pourtant enregistré jusqu’ici chez Aeromaster Taxi Aero LTDA, qui fait aussi dans l’offshore avec de gros Sikorsky S-76….comme ici le PS-ARM, le N° 760561 de 2004, venu il semble de Thaïlande (ex HS-HTZ; C-GHRZ et N5008E au départ). Officiellement, en tout cas, Rodrigo Maritns de Mello (son nom complet) possédait au registre officiel de l’aviation brésilienne un autre Robinson… (et même deux avions !)

Tout d’abord, le PP-MIE, le un Robinson plutôt particulier, car ce modèle 44 Raven, N°0789, a été accidenté très sérieusement à Atibaia le 27 mars 2011…

Cet engin s’était en effet écrasé en tentant de s’élever au départ de l’Atibaia Residence Hotel, (ici à droite) Il s’était en effet rapidement effondré sur le toit d »un hangar jouxtant un terrain de tennis, qu’il avait à moitié traversé. Il n’y avait eu que des blessés légers ce jour-là (jour de chance !). La photo à gauche datant de 2010 déjà on ignore si le PP-MIE a revolé ensuite… Notre entrepreneur en possédait encore un autre, de Robinson, ramené lui aussi au parking des épaves de la police de Boa Vista, pour être déposé à côté du gros Sikorsky vide et repeint baladé dans les rues de la ville comme on l’a vu. Réutiliser un hélico rafistolé c’est dans les cordes du trafiquant moyen : serait-il devenu lui aussi intégralement noir ?

L’autre était argenté, montrant un design graphique couleur bordeaux, plutôt classique chez les Robinson 44 Raven II. Or une machine fort semblable a été aperçue sur une vidéo Tik-Tok, évoluant par un temps déplorable au-dessus d’un camp garimpeiro (ci-dessous à gauche). Ce jour-là un petit Cessna Skylane (ci-dessous à droite) avait aussi décollé dans des gerbes d’eau dantesques : ces pilotes-là sont fous, à se lancer dans des conditions météo aussi apocalyptiques !!!

La ressemblance est saisissante en effet. L’engin ramené est particulier, car il n’a pas les deux côtés similaires, comme on peut le constater ici, sur cette vue extraite du compte Twitter d’Humberto Costa, représentant de Pernambouc (mis en cause dans le scandale Odebretch : il y avait été surnommé « Dracula » et il est plutôt malvenu pour venir faire la leçon !). La vidéo montrant son flanc droit où la couler bordeaux vient ceinturer sa vitre arrière ce qui n’est pas le cas de son côté gauche – la ligne n’est pas « raccord » au niveau de la porte (cf plus loin ci-dessous).

L’engin est à nouveau un montage de cellules existantes, une autre chimère encore. Il est immatriculé PR-VVA (cf ci-dessous) et il est enregistré au nom de « Posto Free Center Alvorada LTDA – ME » (c’est à Barra da Corda, dans le Maranhão. très au nord du pays). La raison d’être de l’entreprise étant. « le transport routier de produits dangereux. » Sachant que les garimpeiros manipulent aussi les explosifs… Et c’est aussi une station service (ici à droite) !

Cette « belle carrière » de Robinson expliquée, avant d’aller plus loin au sujet de notre cas du jour je vous propose de revenir demain sur ce rôle, celui de cet hélicoptère brésilien particulier, fort affairé ces dernières années à faire dans l’illicite comme vous allez le voir encore. Cela avant de parler également d’un cas tout aussi rare d’un de ses utilisateurs journalier qui va nous occuper tout un épisode, tant sa vie – plutôt courte- aura été dantesque : les producteurs de Netflix ont de quoi faire avec lui !

Nous retrouverons aussi assurez-vous, entre deux, notre candidat du jour au titre du politicien le plus inepte jamais rencontré car, hélas, ce que vous avez appris n’est qu’une faible partie de ses mensonges et de ses turpitudes… il aura en effet tout osé, celui-là !

Ghostofmomo

(1) la liste est là (from Helis.com)

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