Au Brésil, le niveau de sophistication des trafiquants de cocaïne avait passé un cap, question technologies employées, montre le résultat de la grande traque d’avions (et d’hélicoptères) lancée en 2020. Malgré cela, ce sont des écoutes téléphoniques qui donneront des détails sur l’emprise du trafic, mêlant politiciens et footballeurs dans un maelström de pacte corruptif d’une redoutable efficacité qui n’épargnera aucun parti. Ils préparaient visiblement des transferts plus nombreux vers l’Europe en jet, avant qu’il ne se fassent prendre. Cela grâce au système de chaîne d’approvisionnement aérien décrit, établi en plusieurs étapes, via des petits aérodromes ruraux discrets. Auparavant l’hélicoptère, massivement de type Robinson, effectue la collecte vers le Brésil à partir du Paraguay, précédé par une vague de petits Cessna venus directement eux de Bolivie, via un réseau double comme on va le découvrir. C’est un footballeur talentueux, aujourd’hui retraité, qui va nous mener aujourd’hui sur une des clés fondamentales de ce trafic transnational : l’établissement obligatoire de fausses identités pour pouvoir circuler plus librement entre les pays cités, plus l’Uruguay, devenu récemment le déversoir final, via le Parana, pour les envois par container vers l’Europe. Aujourd’hui encore, la grande fournisseuse de ces indispensables faux papiers, une paraguayenne, est en fuite. Et Ronaldinho est à nouveau libre (de faire la fête), relâché après avoir passé 6 mois sous des barreaux (dorés) au Paraguay, où nous allons rester jusqu’à l’épisode suivant …

Le niveau d’organisation découvert avec cette rafle de 2020 est tout aussi impressionnant que celle du réseau Rocha examiné dans l’épisode précédent : si les trafiquants ont laissé des traces sur Flight Radar, avec leur Falcon portugais, les policiers se sont aperçus que les hangars utilisés par l’organisation étaient truffés de brouilleurs pour téléphones portables. Preuve qu’on est passé avec cette équipe à un autre niveau encore de sophistication au service du trafic de la drogue (1). Ce qui n’empêchera pas l’un des principales organisatrices, Nelma Kodama de se faire pincer par des écoutes téléphoniques : cette « spécialiste » de la crypto-monnaie, cette vaste escroquerie qui ne veut pas dire son nom sera arrêtée (pour la deuxième fois)… au Portugal le 19 avril 2022 après une très longue enquête appelée Operation Discovery.

Selon Insight Crime en effet « le réseau de contrebande – qui comprenait des fournisseurs de cocaïne, des mécaniciens d’aviation, des coordonnateurs de vol et des blanchisseurs d’argent – a déplacé des expéditions de drogue compilées à partir de plusieurs organisations de trafic de drogue, y compris prétendument le plus grand gang criminel du Brésil, le First Capital Command (Primeiro Comando da Capital – PCC). Le même réseau était lié à 175 kilogrammes de cocaïne saisis à l’aéroport international de Lisbonne en octobre 2020 ( nota : avec cet avion) , ainsi qu’à plusieurs autres vols suspects ».

« En avril 2021, une première opération contre le réseau a abouti à la saisie de huit avions et à la fermeture de six compagnies aériennes opérant illégalement. L’opération Discovery est allée plus loin en identifiant les présumés coordinateurs et opérateurs financiers derrière le stratagème de contrebande. » Nelma Kodama ; défiante, se permettra même de chanter dans la salle d’audience au début d’un de ses procès. Elle était l’adjointe de Marcelo Mendonça de Lemos, un des leaders du PCC; le plus gros gang au Brésil. Et elle aussi se fera pincer à téléphoner à Ricardo Agostinho, l’un des conjurés mis en cause.
Toujours des liens avec la politique : l’exemple type de la chanteuse de prétoire

L’arrestation de Kodama (ici à gauche au temps de sa splendeur) n’est pas une première : dès 2006 elle avait été mêlée à des tripatouillages financiers déjà axés sur la crypto-monnaie (dans le sens c’était une pionnière !). »En 2014, elle a été arrêtée à l’aéroport international Guarulhos de São Paulo avec 200 000 euros (215 000 $) dans ses sous-vêtements. Elle avait tenté de fuir vers l’Italie après avoir appris qu’elle faisait l’objet d’une enquête dans l’affaire Lava Jato » rappelle icii le magazine.« Les accusations portées contre elle découlaient d’un stratagème de blanchiment d’argent qui a déplacé plus de 5 millions de dollars à l’étranger par le biais de sociétés fictives et de porte-parole. Le stratagème a été réalisé en collaboration avec son partenaire de l’époque, Alberto Youssef, l’un des banquiers les plus notoires du Brésil, qui a été condamné dans l’affaire Lava Jato. » Seulement voilà, elle bénéficiait de soutiens.. et est ressortie assez vite de prison : Alors que Youssef reste incarcéré, Kodama a vu sa peine terminée plus tôt, grâce à un accord de coopération et à une grâce du président de l’époque Michel Temer en 2017 (elle est ici à droite ayant nettement perdu de sa superbe en prison).

« Cependant, elle a de nouveau fait l’objet d’une enquête en 2018, après être apparue sur les réseaux sociaux portant des bijoux qui auraient été volés à un manoir à Sao Paulo. Elle a également fait sensation en 2019, lorsqu’elle a publié une vidéo sur la façon de défaire un bracelet de cheville de surveillance électronique. Kodama avait réussi à échapper aux regards du public jusqu’à sa récente arrestation. Son avocat a déclaré à O Globo que « Nelma n’a rien à voir avec le trafic de drogue », ajoutant qu’elle n’avait été arrêtée qu’en raison de sa précédente relation avec l’avocat et lobbyiste Rowles Magalhães. »
Et celui-là aussi arrêté à Sao Paulo avait été mêlé à scandale de corruption. Une enquête en 2017 appelée « Descarrilho » avait révélé les pots de vin dans le processus d’appel d’offres du projet train léger de l’Etat du Mato Grosso alors dirigé par le gouverneur Silval Barbosa, Le même gouverneur avait parlé de « harcèlement » de la part de Magalhães; les pots de vin ayant été selon lui simplement pour le faire taire. On retrouve tout ce beau monde autour d’un autre larron, Nilton Borges Borgato, l’ancien secrétaire d’État à la science et à la technologie du Mato Grosso, du Partido Social Democrático (PSD) arrêté lui aussi durant l’opération Discovery. Son téléphone aussi avait parlé… révélant qu’il était à l’origine même de la location « d’un avion en provenance du Portugal qui devait être utilisé par le réseau de trafic de cocaïne » (sans préciser lequel, mais une image d’organigramme de la bande nous donne une piste, ci-dessous : c’est notre bon vieux et rare IAI Westwind PP-SDW qui était prévu ! ).

En aout 2021 encore un Gulfstream le TC-GVA au départ vers Lisbonne se fera coincer à Fortaleza-Pinto Martins International Airport avec 1,3 tonne de coke à son bord. L’avion était passé par le Leite Lopes Airport à Ribeirão Preto. Le 9 novembre 2012, un Bombardier Global, immatriculé 9H-FED avait déjà été surpris aux Iles Canaries en provenance directe de l’aéroport Arturo Michelena, de Valencia, dans l’Etat de Carabobo au Brésil avec plus d’une tonne de coke à bord. Les trafiquants étaient tellement confiants qu’ils avaient déposé les paquets de coke à même le plancher de l’avion, à peine fourrés dans des sacs de la Croix-Rouge !!
Et ceux avec le football : « un putain de contrat »

Dernier point su la bande : le football, car chez eux aussi on replonge dans le milieu nous révèle ici le précieux Colhardireto du 5 mai 2022, qui nous dévoile en réalité tout le procédé mis en place : « le gang enquêté par la police fédérale (PF) chargé d’avoir acheminé de la cocaïne du Brésil au Portugal prévoyait de récolter des fonds auprès d’un joueur de football, qui a accepté d’investir dans le trafic de drogue. L’information se trouve dans l’enquête ouverte en 2020 contre le groupe criminel. L’idée est venue de Ricardo Agostinho (ici à gauche), l’un des suspects arrêtés lors de l’opération Discovery, menée le 19 avril par la police fédérale. Ricardo a déclaré au lobbyiste Rowles Magalhães qu’il allait rencontrer un joueur de football pour lever des investissements pour le crime organisé. « Demain je vais avoir un rendez-vous avec un footballeur d’ici et l’homme d’affaires, ils veulent comprendre « notre métier » et investir de l’argent. Il a beaucoup d’argent, c’est mon ami, il joue pour l’équipe leader du championnat ici, il a déjà joué pour Cruzeiro, Corinthians… Le gars a beaucoup », a déclaré Ricardo Agostinho, qui était à l’époque à Salvador, Bahia . Rowles répond positivement en écrivant: « On y va. »

« Ensuite, Ricardo demande des photos du hangar d’où partirait l’avion, à Jundiaí (SP), pour Salvador. Rowles dit à Ricardo qu’il a également pensé à un accord « Top ». Magalhães a déclaré à son collègue qu’il prévoyait de signer un contrat annuel pour expédier de la cocaïne vers l’Europe, avec trois vols par mois. »On fait un putain de contrat avec Gordo, tu sais, pour toute l’année, au nom, même pour nous donner du pancho pour qu’on puisse négocier… Réfléchis, tu comprendras… Je ne veux pas en dire trop au téléphone, mais voir et comprendre là-bas, d’accord ? Vous avez déjà un contrat d’une année complète de 3 voyages/mois, d’accord ? », a déclaré Rowles. » Bon, ça nous dit pas qui est le joueur décrit de la sorte : chez les Corinthians, plusieurs sont une un peu replet, il est vrai. Et l’un d’entre eux a depuis longtemps le surnom de « Gordo » : c’est la star Ronaldo (on n’ose l’imaginer dans le rôle…) !!
Une filière ballon rond qui existe bel et bien

Ce lien avec le football, lieu privilégié du blanchiment d’argent, on le sait, on en a eu une idée plus précise lors du déballage de l’affaire Perrella et son Robinson 66 chargé à mort de cocaïne. Et ceci bien après les faits, grâce à une enquête journalistique de fond parue après-coup le 27 mars 2018.

Un individu, Edney Da Costa (ici à droite), président du club de foot Espirito Santo Desporiva Ferroviara avait été cité dans l’enquête, il était en lien lui-même avec le club du Cruzeiro Esporte Club où apparaissait Zézé Perrella en personne comme administrateur.

Une très intéressante enquête de Fantastico, révèle que trois mois avant les faits, un autre hélicoptère avait atterri au même endroit, et un autre encore en août. Ce n’était pas le premier trajet du genre (et pour ça aussi que la Police avait pu tout filmer !).

L’hélicoptère était différent, comme le pilote sur l’un des deux vols précise le magazine. Selon lui toujours, Edney aurait été le lien entre les arrivées de coke par hélico et leur distribution dans des ports à destination de l’Europe. Notamment à Vila Velha où se trouvait le terminal à conteneur du port de Capuaba. Ce même Edney ayant été pincé avec 253 kilos de coke destiné à un conteneur chargé de maïs (?), destiné au Portugal !!!

Avec lui se trouvait le propriétaire véritable de l’hélico de Perrella (celui aussi du Cruzeiro Esporte Clube), à savoir Elio Rodriges, un homme d’affaires du milieu du football. Le dénommé Jimmy Caetano lui, autre membre du gang, étant le gestionnaire de la logistique portuaire de Capuaba ! Une société de taxis liée au port s’ajoutant au réseau.

Un dernier individu, appelé par les autres « le paragayen » chapeautait la manœuvre dans le port…Des révélations fracassantes, montrant une organisation délictueuse de haut vol, avec des poids de coke en transit assez éloquents (pas loin d’une demi-tonne à chaque voyage !).

Le magazine avait aussi réussi à reconstituer l’itinéraire de l’appareil, et il était lui aussi éloquent, avec des ravitaillements prévus tout au long du long trajet. Nécessitant une organisation précise et un timing parfait pour être efficace.
Côté football, Neymar, lui, l‘ambianceur bien connu du PSG, pouvait pendant ce temps poser devant son nouveau jouet :(ici à gauche) un gros Airbus 145 noir BK-117 D2 – acheté 12 millions de dollars… et siglé bien sûr PP-NJR !!! soit 4 mois de salaire au PSG (sans compter ses 222 millions de transfert) ! Et encore là il ne portait pas ce jour-là son sweat préféré signé My Brand !! Ses anciens fans semblent s’être lassés de ses frasques, aujourd’hui, autant que le maire de la ville (Bougival) où il a débarqué avec ses amis… plutôt bruyants. Ah, les brésiliens et le sens de la fête !!!
Quand Ronaldinho jouait les rocamboles avec la dame à l’hélico rouge

Un épisode rocambolesque de la vie des stars brésiliennes de foot ajoute de l’eau à notre moulin. En mars 2020, on apprend en effet que le génial Ronaldinho, auteur ce buts spectaculaires sur un gazon (et ancien du PSG lui aussi), doté d’une aisance folle avec un ballon au pied, avec sa tête d’adolescent attardé, vient d’être arrêté au Paraguay, pays où on le sait ne circule pas que que du soja. De son vrai nom Ronaldo de Assiz Moreira, débarqué au Päraguay avec un faux passeport vieux de plusieurs années, il est retenu d’entrée par les douaniers, avec son frère Roberto de Assiz (qui est aussi son agent). L’arrestation est d’autant plus douteuse que l’année précédente, en 2019 donc, il avait aussi été arrêté un court laps de temps côté Brésil. On lui cherchait des poux, déjà, c’est sûr, à l’époque. Un juge, surtout comme on va le voir…

Le voici placé en prison au Paraguay, donc… aux côtés de l’ancien président de l’association de football du Paraguay, qui avait été emprisonné lui pour blanchiment d’argent !!! Il s’agit de Ramón González Daher, condamné définitivement en février 2023, c’est tout récent à payer 42 millions de dollars à ses débiteurs, une somme record jamais atteinte dans le pays !!! Les salaires des joueurs atteignent certes des sommes atmosphériques mais celle-ci est;.. orbitale !!! Son fils, Fernando González Karjallo, héritant au passage comme lui de 15 ans de prison ! Au total il avait détourné la somme phénoménale de 961.749.367 dollars, pas loin du milliard !!! Les 47 millions représentant ses seules commissions perçues sur la somme ! Au Paraguay, il s’en passe des choses dans le foot, en effet ! En août 2019, autre événement à retenir, disparaissait au Paraguay, âgé de 90 ans un élément clé du célèbre « FIFAGate » : le paraguayen Nicolas Leoz, ancien président de la Confédération sud-américaine (Conmebol) de 1986 à 2013, qui était visé par un mandat d’arrêt international lancé par la justice américaine pour « association illicite en bande organisée, fraude et blanchiment d’argent »… le foot et l’argent au Paraguay, c’est pire qu’au PSG !

Qu’espéraient les autorités de cette arrestation (à gauche la star dissimulant ses menottes) ? On ne sait mais on le découvre après coup, et un long exil forcé doré : « après 32 jours dans la prison à sécurité maximale, où il a fêté son 40e anniversaire, Ronaldinho et son frère ont été transférés dans un hôtel de luxe après s’être vus refuser à deux reprises la mise en liberté sous caution. Ils ont reçu leurs propres suites à 380 $ la nuit dans un hôtel autrement vide et ont passé les quatre derniers mois en résidence surveillée, soi-disant en quarantaine. Les journaux sud-américains ont rapporté que Ronaldinho accueillait souvent des invités dans sa chambre. Le personnel de l’hôtel a également affirmé que l’ancienne star brésilienne avait passé des nuits à danser et à chanter au karaoké. » . Et cette ça a donc duré en effet… cinq mois comme ça ! A l’Hotel Resort Yacht and Golf Club Paraguayo de Lambare, à l’extérieur d’Asuncion (il y a pire comme prison, (cf ici à droite).

La fête étant la seconde raison d’être du personnage, qui lui a coûté une partie de sa carrière, hélas. En fait, les passeports originaux des deux lascars leur avait été retirés par la police brésilienne, et un juge, qui les soupçonnaient de « délits économiques » !! Il espérait ainsi ne pas les voir quitter le pays ! Ce qu’on espérait donc, c’est qu’ils parlent davantage tous les deux qu’ils ne l’avaient fait au Brésil ! Le juge, avant même l’annonce de la fuite, ayant transmis le dossier à son collègue paraguayen, le juge Pecci !

« L’affaire a enflammé le Paraguay, et l’arrestation de Ronaldinho n’est que l’une des 18, dans une opération qui a vu la démission de la plus haute autorité de l’immigration du Paraguay et a inclus Dalia López Troche, la marraine du footballeur dans le pays, en son centre ». Voilà le nom révélé de l’influenceuse footballistique, qui s’était pavanée avec la star durant tout son séjour paraguayen ! c’est elle qui l’avait invité…et c’est elle qui lui avait fourni de quoi entrer dans le pays !!! Un faux passeport !

Elle est ici au milieu (cf la photo du dessus) entre Ronaldinho et José Luiz Vazquez, le fils de l’ex parlementaire Perla de Vazquez – elle-même ici photographiée en hélico avec… Horacio Cartes, le président-dealer ! Un ex-président-trafiquant qui tire toujours les ficelles du pays, on le sait, un pays rongé par la corruption, et qu’elle a croisé à plusieurs reprises comme ici à droite, une rencontre relevée par un internaute. On reste dans le même domaine peut-on dire, avec lui ! Sa proximité plombant plutôt la dénommée Dalia qu’autre chose ! Mais qu’y avait-il donc derrière cette venue ? Ces passeports distribués servaient à qui d’autre, hormis Ronaldinho ?

Trafic d’êtres humains à la clé, plutôt, pense-t-on alors. Il faut bien en effet des bras, souvent brésiliens, pour alimenter les fazendas en faucheurs de soja (ou en pilotes d’avions ou d’hélicoptères épandeurs !!! Ou d’autres travailleurs ou travailleuses, qui sait (on va voir plus loin lesquels ) ! Et à tous, il leur faut des papiers ! Des faux papiers ! Et une fournisseuse en chef ! Ronaldinho savait-il où il avait mis les pieds en acceptant cette offre… illicite ?

Dalia López avait rapidement fui à l’annonce de l’arrestation du footballeur… dans l’autre sens, partie se réfugier au Brésil, disait-on !!! Et pas n’importe comment supposait-on aussi : « à chaque fois, Dalia entre dans le pays par voie terrestre et est transférée dans son hélicoptère vers l’une des propriétés qu’elle possède, à la fois dans le département de San Pedro, comme dans un autre situé dans un autre quartier ». A droite ici, Daliia, bien plus jeune, à bord d’un hélicoptère indéterminé, preuve qu’elle pratiquait depuis longtemps ce genre de mode déplacement… (plus discret sans hélicoptère rouge !). Au départ, on ne comprend pas trop bien je vous l’avoue pourquoi cette dame tout à coup disparaît ainsi de la circulation pour avoir refilé deux misérables faux passeports à des personnes dont une vedette vieillie de football. Mais vous allez comprendre bientôt pourquoi : les faits qu’on lui reproche sont très graves et vont bien au-delà de cette simple remise, même illégale…

Où est-elle passée, voilà toute la question. « L’année dernière, des photographies ont été publiées de la femme posant à côté de son appareil et d’un de ses neveux, Daniel D’Ecclessis, vraisemblablement dans le département de San Pedro ». La voici ci-contre à droite devant son on hélicoptère, en 2019, « qui a été peint tout en rouge… en l’honneur du Parti Colorado paragayen » dit-on : en réalité il a toujours été rouge , avant mêle son arrivée en 2013 des USA, à Asuncion, où il résidait (cf ci-dessus à droite, même si sa détentrice est effectivement et politiquement très pro-Colorado) ! Quant à l’introduction précoce de la dame dans la vie politique du pays, elle s’explique facilement :« la femme d’affaires paraguayenne a un fils avec un cousin du député Daniel D’Ecclesis, nommé Héctor Miguel D’Ecclesis, qui fait également l’objet d’une enquête pour avoir eu des relations avec les entreprises de sa mère, dont l’activité économique principale est inconnue. » Mais le même neveu partagera plus tard des photos de son anniversaire, prises récemment (en avril 2023) dans l’hôtel Cruce Los Pioneros (appartenant à D’Eccelesas !) : renforçant les spéculations comme quoi la dame recherchée serait donc toujours au Brésil !

Des petits malins le retrouveront rapidement cet hélicoptère hyper-visible dans les hangars de la principale société d’hélicoptères du pays appelée Helitactica, !!! Et celle-là non plus ne nous est pas inconnue ! L’hélicoptère est alors au nom de Signature S.R.L, un nom qui devrait vous dire quelque chose… L’engin vole souvent. Outre les missions humanitaires, a présence dans des jeux TV, ou de la pub pous BMW, ou même les fameux « vols panoramiques, l’appareil est utilisé intensivement par les dignitaires du pays, comme ci-dessus en mars 2018 lorsque des ministres se déplacent avec pour tenter d’empêcher l’extension du moustique Aedes vecteur de la dengue qui ravage alors le pays. C’est idéal, pour sa propriétaire, pour tisser des liens avec le monde politique ! Mais c’est aussi un engin plutôt particulier qui a une autre (triste) histoire à nous raconter (1) …

L’hélicoptère rouge de Dalia avait été proposé ici à la vente… en Angleterre chez A2B Aero Aiorcraft, installé sur l’aéroport de Brighjtion, juste avant donc son exportation au Brésil (et lorsqu’elle l’a acheté, donc) !

Il avait alors été enregistré chez Signature S.R.L.(c’est cette société qui l’avait importé des USA), avons-nous dit : or c’est celle, justement, de l’Emir Adel Chehab le broker d’origine libanaise à la base de tout ici ; celui qui aura importé le plus grand nombre de machines voilantes abîmées, accidentées ou défraîchies des USA vers le Brésil, pour alimenter en priorité les trafiquants de drogue !!! Retour direct à la base départ iici !! Et pas vraiment un cadeau pour la dame, ce rappel sulfureux !!! Celle-ci, devenue fugitive; court toujours : en février 2023, la justice paraguayenne lançait son 4eme mandat d’arrêt contre elle !!! Et elle en a, de bonnes raisons pour se terrer, comme vous allez le voir !

C’est aussi l’endroit où nichait cet engin qui pose problème. Helitactica, je l’ai décrit en long et en large dans des épisodes précédents. Y compris pour dire que ce qui sortait de ses hangars n’était pas toujours… sûr, c’est le moins qu’on pusse dire (2). L’entreprise, choyée par le pouvoir central et menée d’une main ferme par un patron ambitieux… politiquement, se retrouve faire la une des journaux lors d’une descente de police survenue en mars 2022, jour où les policiers paraguayens sont venus inspecter un Colibri EC-120 brésilien qu’elle détenait en ses locaux : c’est sur ce cliché, justement, que les petits malins avaient distingué en fond notre fameux hélicoptère rouge !

La police est alors sur la trace d’un des deux groupes de trafiquants de cocaïne agissant à Asuncion et elle est tombée sur plusieurs avions et cet appareil précis. C’est le PT-YOZ, un bel Eurocopter EC-120B Colibri, noir à fine bande rouge, qui a été jaune et noir dans une vie antérieure et dont le propriétaire étonne : c’est un parlementaire paraguayen bien connu en effet !!!

« L’appareil qui se trouvait dans le hangar de la société Helitactica, avait une immatriculation que l’ancien député Juan Carlos Ozorio avait demandée en novembre de l’année dernière et l’hélicoptère a été envoyé par José Gamarra, (José Enrique Gamarra Villalba, ici à droite) actuellement mêlé à l’affaire « A Ultranza py » et son pilote était Gilberto Sandoval, celui qui était inscrit comme tel, en tout cas ».. L’aide de Gamarra avait consisté à minimiser l’apparition de Sandoval dans les documents officiels explique ici Ultima Hora : « on avait bien affaire à un gang, dont les membres avaient tous des tâches ben réparties !

« En ce sens, Gamarra avait aidé Sandoval à cacher l’origine des fonds générés par l’exercice des activités illicites menées en tant que pilote de l’organisation criminelle, dans laquelle Sandoval remplissait des fonctions au moyen desquelles il pouvait acquérir un Beech 58 modèle d’avions bimoteurs, avec le numéro de série TH1058, immatriculé en octobre 2021, et une ferme dans laquelle opère un hangar d’avions, évitant ainsi de ne pas faire remarquer aux agences de l’État que les biens susmentionnés étaient le produit de ces activités illicites »

Le Beech cité étant le ZP-BKT… »spotté » ci-dessus le 15 mai 2020 à Asuncion sur l’aéroport Silvio Petirossi. L’ex C-FGOV de 1981, alors beaucoup moins chatoyant. Il a échappé à la terrible tempête qui a écrasé les ZP-BGB (ici à gauche), et ZP-BHO. le 15 novembre 2020, à Luque, Asuncion.

Un député propriétaire d »un hélicoptère « étranger » mêlé à un réseau de cocaïne ? On retombe dans une habitude bien brésilienne : « Il ne fait aucun doute pour les inspecteurs que l’hélicoptère a été acheté dans l’intention de servir le groupe criminel. Juan Carlos Ozorio a été désigné pour procéder à l’achat, car, en raison de son statut de député, il ne serait pas le premier à ouvrir des enquêtes et en second pouvait accélérer les procédures des expéditions… Les enquêteurs s soulignent également qu’Ozorio constituait un élément clé de cette structure et que, soutenu par ses propres pouvoirs, il se déplaçait sans problème dans tous les endroits« . Et en effet, avec Ozorio, on était tombé sur la fine fleur du politicien corrompu jusqu’à la moelle !!! Il n’est pas le seul, hélas !

Question hélicoptère, le moins que l’on puisse dire, c’est que comme leur tarif est beaucoup plus élevé en comparaison avec les avions, des petits malins en profitent pour se sucrer davantage lors de leur achat. Un autre genre de petit malin va le démontrer aisément pour le Paraguay, c’est le journal La Nacion, qui est allé en effet comparer des prix lors d’une présentation de nouveaux engins à la police du pays d’â côté à savoir l’Uruguay.,

Le propos est très clair en effet : « ce mercredi 28 décembre (2016), dans les hangars sud de l’aéroport international de Carrasco, a eu lieu la présentation officielle des nouveaux hélicoptères qui composent la flotte de l’unité aérienne de la police nationale uruguayenne . Chaque avion a été acquis par le gouvernement uruguayen pour 500 000 $ US. Ces unités sont des Robinson 44 Raven II, le même modèle acheté par l’ancien ministre Rafael Filizzola, mais à un prix plus élevé : 3,3 millions de dollars ».

« Le ministère de l’Intérieur du Paraguay sous l’administration de Rafael Filizzola (2008-2011) a versé 10 millions de dollars à la firme Proibérica SA mais pour seulement trois hélicoptères Robinson, soit environ 3,3 millions de dollars US chacun. L’ancien ministre de l’Intérieur a récusé en septembre six des procureurs qui enquêtaient sur les faits présumés de corruption dont il était accusé. Selon le dossier fiscal, le préjudice patrimonial à l’État est attribué dans la construction de postes de police avec des travaux surfacturés qui ont causé une perte de 1 131 812 500 guaranis et la fraude de près de 50 000 millions de guaranis pour l’achat d’hélicoptères « inutiles » pour la Gendarmerie nationale. » Inutile, est-il rédigé ! Vous avez bien lu !!

Comble de la situation le modèle ZP-HRA de la police duParaguay s’est écrasé (ici à droite) le 19 août 2010 à San Bernardino, sans faire de blessés, heureusement. « Rafael Filizzola, avait pourtant payé 1 161 600.000 guaranis pour des cours pour les opérateurs de police et de mécanique, bien que cela n’ait pas été fait », note un journaliste moqueur . Pour ne rien gâcher, le même Rafael Filizzola, devenu ministre de l’intérieur et fondateur du Parti Démocratique Progressiste (PDP, devenue la deuxième force nationale du pays),enterra le dossier d’une organisation catholique ayant pignon sur rue depuis des années dans le pays. Celui de la Fondation Kolping.

Elle abritait un étrange bâtiment, officiellement un centre de formation professionnelle de la Fondation Kolping Paraguay (Kolping Fondation Paraguay). Officieusement, cependant, de 2005 au début de 2008, le centre, qui avait pourtant été financé par le ministère allemand de la Coopération économique et du Développement (BMZ), pour promouvoir des programmes de formation était en fait un bordel une maison de passe !

Sur place il n’y avait qu’une machine à coudre en effet pour soi-disant former les gens! Et il y plus encore, à noter : Filizzola avait fait de même avec l’arrivage en avril 2011 d’un Cessna Bolivien, le CP-2576, chargé de coke dont le propriétaire s’appelait Thomas Dietze, le directeur de la Fondation Kolping en Bolivie (les revoici !) !

L’avion était tombé dans l »estancia « Niño Jesús », la propriété de Dirce Sánchez Samora, un brésilien et ses restes promptement incendiés ! J’avais déjà tout déballé dans « Coke en stock (CXCII) : la découverte et la chute des fournisseurs d’avions (27) » du 6 juillet 2018 !!! Au final, la grande partie des 1,4 million d’euros que la fondation Kolping avait reçue des agences d’aide étrangère allemandes et européennes avait été dévorée et Kolping n’avait remboursé que 241 000 € seulement au gouvernement allemand, grugé dans l’affaire !!!

Bref, le gang, on y revient, avec Ozorio, et son hélico particulier et performant, bénéficiait d’une couverture (et d’une protection) plus que pratique !! Ici à droite l’appareil sortant juste de l’atelier de peinture de Campo Del Marte… puisqu’il est brésilien, celui-là, et non paraguayen (on ne lui a pas encore apposé son immatriculation). Ozorio, du parti présidentiel Colorado (bien sûr !) a fini par jeter l’éponge (mais fort tardivement (le 2 mars 2022) après s’être accroché à son siège de député malgré les charges contre lui : il a fini par annoncer sa démission « pour raison de santé », alors que les deux plus grosses enquêtes sur la circulation de cocaïne de des derniers mois (“A Ultranza Py”, et “Turf”,) l’avaient en effet cité.comme un membre actif d’une organisation criminelle. En somme, cerné, il a été forcé de ranger bagages, après en avoir profité toute sa carrière !!!
La longue découverte de la filière… uruguayenne

Ce n’était pas la première fois que le juge Pecci avait été sur la brèche au Paraguay, et s’était heurté au monde politique et ses turpitudes.

Dès 2018, Marcelo Pecci et ses collègues avait décidé et mené en effet une première rafle dans la la ville de José Leandro Oviedo, dans le département d’Itapúa où de la drogue (400 kilos !) avait été trouvée dans une propriété et 7 avions repérés. et saisis.

L’enquête avait été menée doublement dans les départements d’Itapúa (ici en rouge) et de San Pedro, et avait été appelée « Austral » fort logiquement car ça se situait au sud du pays.

Et là encore on était tombé face à face avec des « politiques ». Un avion se trouvait dans le hangar appartenant en effet à la belle-sœur de l’adjoint du parti Colorado, Freddy D’Ecclesiis, d’où aurait opéré le gang de trafiquants de drogue. Le député avait nié tout lien avec l’affaire, mais avait admis que le site appartenait à la femme de son frère.

D’Ecclesiis (ici à gauche) avait déjà plusieurs accusations antérieures d’être prétendument impliqué dans le trafic de drogue, comme son collègue Ozorio !.

« Selon les données, trois des avions appartiennent à la belle-sœur du législateur, Juana Carolina Vera (ici à drite), épouse de Víctor Raúl D’Ecclesiis, déjà poursuivi pour trafic de drogue ». Les appareils, dont un Beechcraft Baron 58, avait été déocuverts dans le hangar San Pelegrino lui appartenant.

Déjà un lien « spécial », géographique », avait été découvert (le sud du pays); avec la zone tripartite Brésil-Argerntine-Uruguay), ainsi que les pays vers lesquels la drogue transitait : « c’est une organisation établie dans le sud du pays, composée également de Paraguayens résidant en Argentine. Dédié à l’envoi de cocaïne et de marihuana en Argentine, mais aussi en Uruguay. « La drogue se trouvait à José Leandro Oviedo « …

… « explique Francisco Ayala, directeur de la communication chez Senad (…) « Dans l’emplacement de Leandro Oviedo, Itapúa, on a découvert une propriété dans la partie arrière de laquelle ont été trouvés les 14 sacs de cocaïne, placés sous la terre » et ici à droite déterrés)..

L’opération réussie « Austral » avait été manifestement un premier coup dur pour l’organisation de trafiquants ! Mais il n’y avait pas qu’un seul groupe de trafiquants, mais deux. Le démantèlement du gang suivant des trafiquants d’Asuncion par le juge Pecci avait révélé un autre nom précieux : celui du pilote principal de l’équipe, qui était plutôt jeune, et s’appelait Gilberto Sandoval, un autre beau cas d’espèce. A 29 ans à peine il était en effet le gestionnaire de la logistique de pas moins de 13 avions, tous à des noms différents pour brouiller les pistes. I


Il s’occupait de tout, celui-là : ici en vidéo la visite du bâtiment « Guadalupe » appartenant à Sandoval, comportant 17 appartements répartis sur 3 étages. De quoi héberger les nombreux pilotes de l’organisation ! Il pensait à tout, le bougre ! Un autre bâtiment, plus surprenant, sera lui aussi fouillé par les policiers, plus inattendu celui-là : c’est en effet l’église du pasteur José Insfrán dans la ville de Curuguaty, (ici avec Ozorio, preuve flagrant de leur compromission : c’était bien une mafia liée à la politique !).

C’est l’un des frères mafieux Insfran (il sont sept !), le nom des leaders de ce second groupe, se targuant en effet aussi d’être… pasteur !!! A gauche l’une de ses deux propriétés estimée à 2 millions de dollars construite pour ce même pasteur… à Curuguaty !

Et comme il sait faire fructifier les dons de ses ouailles pour son église, l’élevage des vaches et le trafic de coke, voici à gauche une photo d’une partie de sa flotte personnelle de camions, ici des bétaillères. Rappel savoureux : ce bon pasteur trafiquant de coke à ses heures avait ouvert son église en 2016 dans son ancienne discothèque, ici à droite !!! En dessous un résumé sur Twitter de ses biens; dont une chaîne de TV et une radio ! Selon un avis tranché, le pasteur se moquait pas mal du monde avec son compère le dépté Ozorio : « le centre évangélique appelé Revival Convention Center non seulement collectait les dîmes des pauvres, mais dépensait aussi comme un fou. La popularité de cette secte du blanchiment d’argent fait partie du surréalisme national. La chose politique a été faite à travers des personnages du Parti Colorado, comme Juan Carlos Ozorio, qui a utilisé la coopérative San Cristóbal comme s’il s’agissait d’un garde-manger familial. »


Un pasteur… fugitif depuis, lui aussi ! « La dernière version que j’ai est qu’il était dans la zone d’Itanará, dans le département de Canindeyú. C’est un endroit qui se trouve sur la ligne à la frontière du Paraguay avec le Brésil, la limite entre les départements de Canindeyú et d’Amambay », explique l’inspecteur en communication avec la radio 1080 AM. » avait-on pu lire en mars 2023.

José Insfrán selon les enquêteurs a eu aussi des liens flagrants (en photo ici) avec l’église colombienne Centro Mundial de Avivamiento, de Ricardo et Patricia Rodriguez. Ces liens sont établis en fait, et le couple des prédicateurs évangélistes plus près de leur tiroir-caisse que de la foi chrétienne, comme beaucoup d’autres en Amérique du Sud ou même aux USA, d’où est originaire le mouvement.

Ci-dessus à gauche et ci-contre, José Insfrán, les deux pasteurs évangélistes colombiens, Ricardo et Patricia Rodríguez, et l’inévitable… Juan Carlos Ozorio. (en photo à droire avec Ricarfo et José Insfrán ! Il est omniprésent, cet élu, dans le réseau !

Derrière eux, c’est le Beechcraft ZP-BJW, facilement reconnaissable par sa décoration d’origine (vérifiable ici à droite) : l’un des appareils servant au trafic de cocaïne du groupe de trafiquants !

La plupart des avions avaient été retrouvés dans son fief d’Asuncion, le Hangar 23, un double bâtiment dans lequel les policiers vont dénicher toute une flotte de petits avions transporteurs de coke dont la liste est révélée en détail dans la presse (ici à droite par ABC Color) .

Des Cessna en majorité mais aussi des Beech Baron 58 ou un C90 (celui du couple de pasteurs colombiens). Une flotte véritable, qui sillonnait le pays, ou le traversant direction le Brésil, l’Argentine.. ou l’Uruguay ! A gauche ici dessus le ZP-TXB, démuni de moteur, en dessous le ZP-BQF lors de la visite policière, retransmise au journal TV du matin, et ci-dessous du chapitre le ZP-BKJ.

Dans le lot, le Beech Baron 58 e ZP-BBC est plutôt surprenant, car il a déjà fait la une des journaux les années précédentes, puisqu’on l’avait retrouvé abandonné sur une piste clandestine à 15 kilomètres de Curuguaty, soigneusement bâché,comme s’il attendait tranquillement son pilote, Prêt à l’emploi !


Autour de lui on avait coupé entre 40 et 8 hectares de bosquets, on ignore toujours pourquoi. Le propriétaire de l’endroit, Rodimar Espica de Britos, avait été interrogé par la police… sans succès. Ci dessous le ZP-BKJ, autre élément de la flotte.

Celui-là on le trouvera sillonnant régulièrement la frontière, se posant en Argentine par exemple en pour se retrouver aux côtés de deux biréacteurs Hawker, eux aussi trans-frontaliers, les LV-BBG et LV-ZTR argentins (pour prendre le relais ?). Ici sa fouillle, pour y détecter par micro-aspiration des traces de cocaïne, une fois le réseau découvert (en mars 2022).


« En plus d’être le beau-père du sénateur Godoy, Jon Von Zastrow entretient des relations avec des personnes liées à la politique, qui lui assureraient protection et divers privilèges au sein du système pénal. Il convient de noter que la partenaire de Zastrow, Rebecca Magalí Roa, gagne 15 726 598 G par mois à Entidad Binacional Yacyretá« .

C’est le nom de la centrale hydroélectrique construite sur les chutes de Yacyretá-Apipé sur le Río Paraná, une des principales pourvoyeuses d’emploi du pays (sous entendu un emploi de complaisance) ! Le collègue pilote de Von Zastrow étant Rubén Álvarez Quintana, arrêté avec luI (et déclaré comme étant son « employé », ici à gauche en tenue de camouflage).

Le bilan du jeune Sandoval est exceptionnel, dans un sens : un juge a décompté méticuleusement pas moins de 961 vols au départ de la réserve de Cabrera-Timané (en Bolivie), le point de chargement de la coke vers l’Estancia San Augustin, premier point de réception de la coke et 524 trajets vers celle de l’Agronadera Nuevo Horizonte ! Prés de 1000 vols !!!

Le ZP-TZN ici à droite est à part, comme appareil, car il avait déjà fait l’objet d »une saisie par les autorités paraguayennes le Le 9 octobre 2020, sur l’aérodrome d’Arrayan, à Areguá, chef-lieu du département central, situé à environ 18 kilomètres à l’est d’Asunción, lors de la perquisition d’un hangar appartenant à une autre bande encore de trafiquants démantelée. (photo à gauche ici pour la première saisie, manifestement c’est bien le même avion; objet du laxisme de l’aviation du pays !).

C’est dans ce hangar d’Areguà (« la ville des fraises » !) que l’on avait également trouvé le 8 octobre 2020 une autre grande surprise : un hélicoptère de type Robinson,mais portant les couleurs de la police argentine !!! L’engin était dûment inscrit en prime chez Beech Flying SA.une société dont le responsable déclaré était Leonardo Spokojny, ici à droite (Leonardo Spokojny et en fait le frère du jeune Joaquín Spokojny, qui était le secrétaire de Mauricio Macri; il possède aussi la société Jas Fly. C’est l’ancienne MacAir – actuellement Avian Líneas Aéreas – la compagnie aérienne de taxis volants qui appartenait à sa famille Spokojny). Mauricio Macri étant le pésident argentin de 2015 à 2019. Selon LaPoliticaOnline « , « selon des informations journalistiques, l’homme d’affaires était celui qui s’occupait de la logistique des transferts lors de la campagne présidentielle de 2015. Ils le désignent également comme instructeur informel pour Mauricio dans son passe-temps – pendant ses années en tant que président – de pilotage d’hélicoptères de la flotte officielle. On sait que Macri a pris le contrôle de l’appareil alors qu’il n’était pas qualifié« .


L’explication donnée par Beech Flying SA avait été un peu succincte, en parlant de « travaux de maintenance » à effectuer. Selon elle, je cite, « ils sont nécessaires au bout de 12 ans à compter de sa fabrication, et la date d’expiration était justement au 31 mars 2019. » Certes, mais l’hélicoptère, à cette date, à savoir février 2019, « avait été retiré des opérations, ce qui avait été notifié aux autorités compétentes » selon la même entreprise, empêtrée dans ses évidentes contradictions : comment un appareil « retiré du service » pouvait-il être encore lié à la police argentine ? Et pourquoi donc la police de Buenos Aires avait-elle signé un contrat de la sorte avec une société étrangère ? Ou pourquoi donc, s’il appartenait toujours à la police, avait-il été inscrit sous le nom de Beech Flying ? Ou pourquoi donc, tout simplement, était-il là, dans un hangar truffé d’avions de trafiquants?

Selon son responsable, pour une simple raison de coût inférieur ! Beech Flying s’enfoncera encore, en déclarant que l’engin, « son moteur démonté ne pouvait » de toute façon « plus voler » !!! La grande question demeurant que fichait donc un hélicoptère de la police dans un hangar non homologué rempli d’avions soupçonnés de trafic de cocaïne ? Que faisait-il dans cet endroit ? N’y avait-il pas un autre projet derrière sa présence inattendue ? Au final, l’hélicoptère sera emmené au quartier général de la police du Paraguay.,; chez la « Agrupación Especializada » (ici à droite). Une scène qui n’est pas sans rappeler aujourd’hui le transport à Boa Vista des appareils garimpeiros de notre bolsonariste ! Le principal intéressé avait déjà fait la une des journaux lorsqu’on le pincera à se rendre dans sa propriété située… en Uruguay avec des œuvres d’art non déclarées, retenues par les douaniers d’Entre Ríos « ‘l’épisode s’est déroulé en septembre 2018 lors d’un contrôle douanier du Puente Internacional Libertador General San Martín, qui relie Gualeguaychú à la ville uruguayenne de Fray Bentos, alors que Spokojny se dirigeait vers sa villa du pays voisin. » L’affaire avait fait pschitt… Quant à balader un président dans un hélico retapé dans un garage non déclaré. et non homologué.. c’est une autre histoire, il semble. Et d’autres risques à prendre !

C’est l’ancienne gouverneure María Eugenia Vidal (dont la biographie est loin d’être rose (4) qui avait octroyé l’étrange contrat de l’appareil et les policiers paraguayens soupçonnaient surtout qu’il puisse avoir servir à un repris de justice dangereux, et leader du PCC, ce gang brésilien très installé dans le pays, le chef du Commandement Vermehlo, Jorge Teófilo Samudio González, (ici à gauche) connu sous le nom de « Samura ». C’était surtout le responsable des activités aériennes du groupe dans les départements d’Amambay, Canindeyú et Concepción. Et donc obligatoirement un connaisseur du hangar à avions narcos d’Areguà ! Il venait d’être arrêté, et visiblement les autorités redoutaient son évasion !!! Par hélicoptère ?

C’était lui aussi un ancien complice du narco-pilote Juan Domingo Viveros Cartes, oncle de l’ex-président du Paraguay Horacio Cartes (on y revient toujours !). Son évasion spectaculaire et sanglante, en septembre 2019 (par la route, finalement), avait provoqué la démission de Julio Javier Ríos, qui était ministre de la Justice du Paraguay et le renvoi de du commandant de la police Walter Vásquez…

Elle s’était passée il faut dire en pleine rue de la capitale, lors d’un transfert, son groupe armé ayant attaqué à l’arme lourde le convoi de police, laissant derrière une scène de guerre véritable (ici à droite) et un mort chez les policiers, Félix Antonio Ferrari Yudis. Ce jour-là, le Asuncion était devenu un Mexico-bis,. Il ne sera repris que le 29 mars 2021 seulement, réfugié à Sinop, dans l’Etat du Matto Grosso, au Brésil (il est ici à gauche plaqué au sol). Les policiers étaient remontés jusque lui via Freddy Esteban González Núñez. un complice et un des a attaquants de 2019, arrêté le 24 mars.

Dans le fond des hangars visités traînent aussi des voitures de luxe ou des petits quads de loisirs, la panoplie habituelle du trafiquant. Le chef de ce groupe (vous verrez bientôt qui) roulant lui en Mercedes Benz GLE 350D rouge, ou dans une Toyota Land Cruiser TDI blanche, toutes les deux blindées, et une BMW X6, aussi blanche.

Plus des Lamborghini dont la grise avec laquelle il venait s’entraîner au football (on verra ça demain !) et une orange plus voyante encore (ici à droite)..

Au total, ce serait 400 tonnes de cocaïne que ses petits appareils auraient ainsi véhiculé dans les airs (chaque vol emportant 400 kilos environ en moyenne) !

Le transporteur routier qui prenait ensuite le relais à l’Agronadera Nuevo Horizonte s’appelant Barakah SRL. Une société appartenant à… Miguel Ángel Insfran, (ici à droite) un des trois frères du gang mafieux de trafiquants (en fait ils sont 7 dans la fratrie) ! Et de loin l’un des plus dangereux ! Omniprésent, autoritaire et envahissant : ‘il avait une solution pour tout : contacts, camions et avions, carburant, mise à disposition de pistes d’atterrissage, grands entrepôts, protection policière et collecte des cargaisons qui seraient dissimulées dans des conteneurs acheminés par voie fluviale vers d’autres continents, cachés dans des sacs de charbon de bois, des pots de peinture , de la viande congelée, du soja ou du bois. »

La société de camions possédant comme on l’a vu dans la liste elle aussi un Cessna, le ZP-BOP, une rareté, car c’est un vieux Cessna 205 (ceux à train principal rentrant avec portes et protubérance avant), aperçu ici à droite à Boa Vista le 24 octobre 2018. Un autre pilote avouera avoir fait pas moins de 1000 vols à lui tout seul en transportant de la coke : son nom ? Sebastián Enrique Marset, un uruguayen, aidé par deux compères appelés José Alberto Insfrán Galeano (le fameux pasteur) et Ovidio Javier Rojas Ferreira (surnommé Loli) ! On retient le fait que Fereira sera emprisonné en mars 2021 au Brésil, où il était arrivé du Paraguay avec de faux documents en passant par Punta del Este.

On était passé avec le ZP-TZN et le ZP-BOP d’un réseau à un autre en fait, celui du dénommé Miguel Insfrán surnommé « Tio Rico » étant un chef de clan installé dans une estancia appelée Rancho Alegre S. A., située à 80 kilomètres de la capitale départementale de Concepción entre Arroyito et Horqueta.

Dans une propriété de 3 490 hectares qui possède la particularité de posséder une piste privée (et clandestine), récente, de 1 200 mètres de long bien visible ici à droite), des hangars avec 3 tracteurs et 1900 têtes de bétail (où les camions bétaillères vus plus haut !)

« Il convient de noter qu’à l’intérieur du hangar, ils ont trouvé des fûts de carburant d’aviation, tracés avec des plaques d’immatriculation d’avion et diverses pièces de rechange. Ils précisent que la propriété est bordée par des estuaires et n’a pas de population à proximité. « L’établissement, depuis la procédure, est en charge du Senabico pour sa protection et son administration », concluent-ils » nous apprend ici La Nacion.

La logistique, voilà bien l’une des clés d’un réseau aérien !!! Dans un reportage de ABC ColorsTV, on localisé en juillet 2022 cinq pistes clandestines dans le Chaco, et on montre l’équipement radio dont elles étaient équipées pour entrer en communication avec les appareils. Ci-dessous la même piste décrite sous Google Earth : elle n’est alors pas construite encore – en 2020- comme on peut le constater :

Au final, une infographie d’Insight Crime résume bien le tout : les avions venant de Silvio Pettirossi qui redécollent de Bolivie, chargés de coke, atterrissent dans deux ranchs au Paraguay, le stockage de la coke avant son départ par camions puis son placement dans des containers par fleuve (le Parana) … direction Anvers ou Rotterdam; soit 16 tonnes de 2020 à 2021 !


Le schéma se faisant aussi avec des avions boliviens : le 16 juillet 2021, un pilote bolivien a atterri à bord d’un avion Cessna 205, immatriculé en Bolivie (CP-2796), dans la réserve naturelle de Limoy, dans le district de San Alberto, au nord de l’Alto Paraná, où l’attendaient le brésilien Félix José Vanderles Dos Santos et le paraguayen Nelson Agustín Vera Sánchez, plus un quatrième larron Manuel Ignacio Zambrano (mort depuis en prison).

L’avion amenait 353 kilos de cocaïne. Il ont été condamnés à de lourdes peines (jusqu’à 22 ans) en septembre 2022. Bolivie, Paraguay, Brésil : toujours le même tiercé gagnant ! On note que le clan Marset a commencé à faire sonner les alarmes des inspecteurs le 4 mai 2021 seulement, lors de l’Opération Smart, qui a découvert le circuit d’envoi par avions en premier.

C’est la première fois qu’est évoqué la structure du réseau ayant à la tête Sebastian Marset, mis en place, avec comme autres noms ceux Miguel « Tio Rico » Insfran, Mauricio Schwartzman (ici à gauche), Lindomar Reges Furtado, Alberto Koube Ayala, Ezequiel Santoro. D’autres noms apparaîtront après. Schwartzman, (ici à gauche, il est lié à Luis Sebriano Gonzalez (arrêté, celui-là)), un membre important du gang, sera assassiné en septembre de la même année (2021), à Jara de la Asuncion. Nous verrons comment et pourquoi dans le prochain épisode.

On affirme à son propos qu’il était « lié à la mafia policière pour obtenir des cartes d’identité et des passeports pour les membres de l’organisation criminelle.« , ce qui laisse entendre encore une fois que ces fameuses cartes et passeports étaient vitaux pour ce gang… transnational ! Se fournissait-il chez notre Dalia bien connue ? La raison de son assassinat semble interne, et vous allez apprendre bientôt laquelle. Beaucoup sont en fuite, hélas, aujourd’hui, Furtado (ici à droite), a par exemple réussi à s’échapper en février 2022 du Paraná Country Club de Hernandarias, au Paraguay, juste à la frontière brésilienne, dans l’Alto Paraná, où il avait été repéré, pourtant.
Le réseau de Sebastian Marset s’est développé rapidement, en deux années à peine, en s’appuyant on l’a vu sur un réseau existant, celui de la fratrie mafieuse Insfran. En 2020, il tient déjà le haut du pavé puisqu’on le soupçonne d’avoir déjà fait parvenir 16 tonnes de cocaïne bolivienne en Europe. Demain je vous propose de revenir sur son irrésistible ascension. Il est aujourd’hui en fuite, on ne sait où. Même si les dernières traces qu’il a laissées nous amènent bien loin de l’Amérique du Sud…

(1) C’est e ZP-HCH, un Bell 206 L3 de 1982 exporté au Paraguay en 2013 , le N°51314, l’ex N314LS, ex Omniflight Helicopters.. Or cette firme américaine de location d’hélicoptère traîne derrière elle une terrible histoire.
C’est en effet dans l’hélico d’Omnifllight, un Bell JetRanger III (Model 206B-3)N°2338, immatriculé N16933 piloté par Jeffrey William Brown, un pilote non formé au vol aux instruments par mauvais temps, qu’est mort le guitariste de blues Stevie Ray Vaughan. Une terrible tragédie, qui aurait pu voir mourir également Eric Clapton qui s’était envolé dans un autre hélicoptère, de la même société; ce soir funeste.

Cela s’était passé le 27 août 1990. lors du festival de l’Alpine Valley Music,dans la Elkhorn Valley (une station de ski en fait, ici à gauche). La société avait commissionné pour l’événement 4 Bell Ranger. Le N314LS, était peut-être bien un des quatre, mais je n’ai pu le vérifier.

Le 8 janvier 1987, Omnicopters avait déjà perdu un autre Bell médicalisé, le N5004Q N°45168 en Caroline du Nord affrété par East Care, après qu’il ait annoncé le feu à bord. L’oxygène à bord avait transformé l’appareil en torche. Il y avait 4 morts dont le bébé de 3 mois qu’il venait conduire à l’hôpital, ses parents le suivant au sol en voiture : l’horreur complète !

2) dans « Coke en stock (CLXXVII) : la découverte et la chute des fournisseurs d’avions (12) » en date du 1 juin 2018 j’avais déjà noté que des hangars d’Helitactiva sortaient des engins à problèmes : l’entreprise choisie n’est pas exempte de critiques, et pas des moindres : « en 2012, un hélicoptère de la marine paraguayenne effectuant une mission d’évacuation humanitaire à Pedro P. Peña, dans le Chaco, est tombé au sol avec cinq occupants, deux soldats et trois fonctionnaires du Secrétariat national aux urgences (SEN). L’enquête avait montré que l’hélicoptère s’était écrasé en raison de défaillances mécaniques apparentes, alors que la machine sortait du service d’entretien d’Helitactica ».

En février 2013, c’est un homme politique et pas n’importe lequel; qui a fait les frais de la légèreté de l’entreprise de l’ambitieux leader : le responsable de l’Unace, candidat à la présidentielle le général Lino Cesar Oviedo, 69 ans (iic à gauche sortant de son appareil), est tué lorsque l’hélicoptère Robinson d’Helitactica, rouge intégral (le ZP-HAH) s’était écrasé dans le Chaco. Fabiola Oviedo, la fille du général décédé, apprendra en 2014 que l’hélicoptère s’était écrasé en volant de nuit, alors qu’il n’avait pas l’habilitation pour le faire, selon la DINAC !!!

Comble de l’affaire, on découvrira que le pilote décédé, Picco Delmás, fournissait ses services à l’entreprise privée alors qu’il était encore militaire. Or « en mai 2010, le même Ramon Eulalio Picco Delmas, le pilote qui est mort le 3 février 2013, avait signé avec Helitactica, au nom du commandement de l’aviation navale , un contrat de location pour une section des hangars aéronautiques, afin que l’entreprise puisse effectuer des travaux d’entretien d’hélicoptère ».

« Pour la location du bâtiment, Helitactica avait payé 150 000 guaranis (c’est à dire .. rien, ça fait à peine 22 euros en effet !). Tout est bien politique, on le sait, et tout tourne autour des mêmes passe-droits au Paraguay : logique de découvrir en ce cas que la dernière plainte contre Helitactica engage aussi la responsabilité du colonel Carlos Melgarejo, qui est aussi le pilote militaire du président Horacio Cartes, quel hasard, l’homme chargé, justement, de l’appel d’offres, et responsable de la gestion des base militaires.

Cette fois-là, cela parlait de 2.546.650.000 de guaranis… (37 000 euros). Au total les contrats de l’Etat avec Helitactica lui ont rapporté la bagatelle de 5 289 983 euros. On retombe une nouvelle fois sur les mêmes tripatouillages ! A noter qu’Helitactica a aussi fait venir le 6 septembre 2017, de (très) loin, et par bateau, un Cessna 206 G « usado » venu en effet de… Nouvelle Zélande, de chez Oceania Aviation, un avion d’une valeur déclarée de 200 000 dollars.

On peut raisonnablement penser qu’il s’agit de celui-ci, le ZK-TCA (U206-03958). C’est un ancien Stationair 6 de la Japanese Maritime Safety Agency (les garde-côtes japonais) qui l’avait immatriculé JA3790. A quoi donc ce Cessna va-t-il bien lui servir ???

A sa division « école de vol » peut-être bien, qui œuvre aujourd’hui avec de petits Cessna 150 ou des 172 Skyhawk comme le ZP-TSL tout de blanc vêtu doté après coup des rayures caractéristiques actuelles…Résultat aussi, Helitactica prospère, malgré tout, bien aidé par les politiques. L’engin décrit est devenu chez eux le ZP-BNU, repeint ici à gauche récemment…
(4) selon Wikipédia : « Quelques jours après l’entrée en fonction de María Eugenia Vidal au poste de gouverneur, la garde à vue de trois importants trafiquants de drogue reconnus coupables du triple crime du général Rodríguez , qui s’est enfui, a été levée. L’un d’eux, Martín Lanatta, en pleine campagne électorale avait accusé Aníbal Fernández d’être impliqué dans le trafic de drogue. L’accusation avait été rendue publique dans le cadre d’ un reportage que le journaliste Jorge Lanata avait diffusé dans son émission Periodismo para todos . Aníbal Fernández a accusé Vidal d’avoir libéré les criminels, en représailles « à l’opération médiatique, l’axe de la campagne Cambiemos ». La députée de Proyecto Sur, Victoria Donda, a également désigné María Eugenia Vidal comme responsable de l’évasion »…Son mari Ramiro Tagliaferro , aurait été lui aussi lié à des trafiiquants de drogue.

Nota : l’hélicoptère argentin dans l’atelier des trafiquants a été revu en train de décoller le 30 mars 2019 à Formosa, l’aérodrome argentin appelé El Pucú, le plus proche de la frontière avec le Paragiuay., qui n’est qu’à 7 km de là ! Ici sur You Tube et à droite ici en extrait photo. C’est bien le même, immatriculé LV-GWK, un Robinson R44 Raven II, Serial #:. 11668, ex G-PYPA et ex D-KKMS.
Ghostofmomo
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