Coke en stock CCCLXXXIV (384) : le désastre Bolsonaro (10)

Hier, dans l’épisode précédent, nous avons délaissé quelque peu le Brésil pour aborder le réseau créé par un jeune uruguayen devenu en fort peu de temps un des leaders de la distribution de cocaïne en Europe, au partir de la Bolivie et avec le Paraguay comme plaque tournante (1). Lui aussi s’est entiché un temps de football, en s’en servant avant tout comme blanchiment, de spectacles, tant le milieu du showbiz est rongé par la consommation de coke, de belles voitures; car un trafiquant sans fait pâle figure, d’une touche de proxénétisme pour rester dans la norme mafieuse, d’un parc d’avions (déjà décrit ici), bref, en moins de deux ans notre homme est devenu incontournable comme leader de l’envoi de drogue en Europe, à peine dépassé par un cas unique et une cargaison exceptionnelle de cocaïne interceptée à Hambourg. Un sacré palmarès en à peine deux ans, qui lui valent aujourd’hui d’être poursuivi dans le monde entier par Interpol, et de continuer néanmoins à trafiquer à distance, ce que nous verrons dans l’épisode suivant avant de retrouver pleinement le Brésil et les hélicoptères de garimpeiros…

Le caméléon uruguayen, footballeur de pacotille

Toute cette engeance décrite à l’épisode précédent est alors sous la coupe de celui que l’on a déjà cité ici comme s’étant vanté un jour d’avoir fait 1000 vols en provenance de Bolivie: Sebastián Enrique Marset Cabrera. Et cet uruguayen prétentieux ou inconscient va nous ramener lui aussi dans le monde du football, car l’homme est celui qui a aura le plus leurré son monde ces dernières années. Le journal El Pais le résume fort bien en effet ainsi : « il a laissé peu de traces qui ne le relient pas à l’illégalité ».

Et en effet ! Il aurait pu faire carrière en effet dans le football pro, selon lui en tout cas (?), avec des débuts présentés comme prometteurs, autant en tout cas que le fils Kadhafi, Saadi, qui payait pour jouer en Italie au Perugia Calcio de Pérouse,, au grand désespoir de ses équipiers. Car lui, visiblement, a fait de même, et était donc aussi nul balle au pied.(n’est pas Ronaldinho qui veut ! « En 2021, le gang a commencé à s’impliquer au football et Marset a expérimenté d’abord en tant que joueur puis en tant qu’entrepreneur, une activité qui est vraisemblablement utilisée pour blanchir des avoirs. Le premier club dans lequel il a réussi à affecter était le Deportivo Capiatá, qui jouait alors dans le B du football paraguayen et avait été fondé en 2008. Ici, « beaucoup d’argent » a été investi, selon Merchi, l’un de ses opérateurs, une autre femme, dans une conversation téléphonique interceptée par la police. Marset a offert des yachts, une ferme et une maison à l’entraîneur de l’époque, il a établi des contacts avec toute la direction de l’institution et pendant quelques mois il est devenu un joueur professionnel.  » Nota : c’est le député Erico Galeano qui était président du Deportivo Capiatá !

« Il a disputé six matchs, dont l’un a écopé d’un penalty lorsqu’il a fait une erreur, et il a remporté le t-shirt numéro 10, pour lequel il a payé 10 000 $ US au joueur Julio Irrazabal pour qu’il lui abandonne (…) Avec la somme ce dernier est parti faire la fête avec ses potes ! Il venait s’entraîner dans une Lamborghini Huracán, ce qui a attiré l’attention de ses compagnons, qui des mois plus tard, lorsqu’il est tombé à Dubaï, ils ont suivi sans savoir ce qui se cachait derrière le mystérieux jeune homme connu sous le nom de « l’Uruguayen ». (…) Bref, il a été aussi performant footballistiquement que Saadi Kadhafi, pour résumer !

« Ses liens avec le football ne se sont pas arrêtés là. En juin, Marset a rejoint Rubio Ñu, où il est également devenu technicien et a commencé comme entrepreneur. Dans ce club, il a fait des investissements pour remodeler le stade et l’une de ses sociétés est devenue sponsor du club ce qu’il a fait également fait à River Plate du Paraguay ».

« Dans le même temps, quatre jeunes qui avaient intégré l’équipe ont réussi à se vendre à Trikala, un club de série B de Grèce. (ici à gauche extrait du dossier de police de Marset) Sur la base des preuves recueillies, les chercheurs ont indiqué que ces ventes étaient probablement des opérations de blanchiment calculées, grâce à une méthode conçue par un autre uruguayen, Federico Ezequiel Santoro Vasallo, un homme de confiance et caractérisé par l’intelligence paraguayenne comme le cerveau du blanchiment d’argent de l’organisation ». Retenons le nom de ce jongleur de statistiques et le facturier du club : sa martingale consistait avant tout à s’en mettre plein les poches, et non dans celle des joueurs qui lui étaient confiés.

Pour les sponsors on note que « sa partenaire Gianina García est propriétaire de Total Cars, un atelier de réparation automobile haut de gamme qui a ouvert ses portes en avril 2021 et a été répertorié comme sponsor de Rubio Ñu et River Plate du Paraguay. Lors de l’inauguration de cette société, deux Lamborghini Huracán ont été exposées ainsi que d’autres camions et voitures de luxe ».Ici retrouvée par un reportage TV, la fameuse Lamborghini de Total Cars; avec Alberto Koube, l’autre responsable du réseau, celui chargé des finances (et des basses œuvres comme on va le voir plus loin), Alexis González, Sebastián Marset et Diego Marset (son frère: comme beaucoup de mafieux, son entreprise reste désespérément familiale ! ). On notera au passage que le nom complet de la compagne de Marset est Gianna Garcia Troche. Troche, comme notre Dalia de l’épisode précédent !

Le proxénétisme en sus… et en Europe, à Paris !

Le système mis en place est un système familial de type mafieux (ici à gauche les proches du pouvoir central de Sebastian, tous de la famille. Pleinement mafieux, je dirais, car il inclus un volet prostitution, organisé par un membre précis du groupe : Vassallo, le trésorier des clubs de foot de Marset, est en fait aussi un des plus malins du gang, à l’évidence : « Federico Ezequiel Santoro Vassallo, un ressortissant uruguayen, est un fantôme pour le parquet, qui ne peut ni le retrouver ni l’inculper, bien qu’il soit lié non seulement à la structure criminelle de blanchiment d’argent et de trafic de drogue d’organisations liées à Sebastián Marset et Miguel Insfran » pourra-t-on lire à son sujet pour une autre affaire, mais le bonhomme a pourtant lui aussi une belle casserole derrière lui :

« Santoro a été accusé et a été jugé comme complice d’un acte punissable. la traite des êtres humains, par l’intermédiaire de l’agence de voyage Ilu y Ashley Turismos,. La victime plaignante devant le Parquet a déclaré avoir dû passer « des moments terribles en Espagne, après avoir voyagé trompée », par les personnes dénoncées qui lui ont vendu les billets et le séjour. Elle a déclaré avoir passé deux jours dans un bordel du pays européen, d’où elle a à peine réussi à s’échapper« . Cette découverte a un volet français un peu oublié, car l’opération de police baptisée « Taranis », est remontée en effet jusque Paris (on en trouvera aussi à Montmorency), où ont été découvertes les 40 jeunes filles paraguayennes qui ont pu être ainsi sauvés de l’exploitation sexuelle. La presse française évoquera bien l’affaire le 18 novembre 2021.

Dans cette opération, le père de Santoro Vassallo, uruguayen naturalisé au Paraguay,a été arrêté. « L »enquête a commencé après qu’une des victimes a rapporté avoir été contactée via un réseau social par un citoyen paraguayen qui lui a donné des instructions sur l’endroit où elle devait se rendre afin qu’elle puisse recevoir l’argent pour l’achat d’un billet d’avion. L’un des mandats a été signifié dans une agence de voyage du centre de Ciudad del Eeste. « Cette agence est celle qui fournit aux victimes des billets d’avion et aussi les forme, c’est-à-dire ce qu’elles doivent apporter, combien d’argent, ce qu’elles doivent répondre aux autorités de l’immigration et ensuite elles découvrent qu’elles doivent travailler dans une situation de exploitation sexuelle », a déclaré la procureure paraguayenne, Natalhia Acevedo. En France, le crime a été dénoncé par une femme paraguayenne sauvée, qui a été emmenée dans le pays avec la promesse d’un emploi, mais a fini par être victime d’exploitation sexuelle. L’organisation criminelle aurait recruté au moins 40 paraguayennes. Au moins 15 ont été secourues ».

Une affaire fort lucrative pour les trafiquants : « tout semble ensuite avoir été fait pour qu’elles réalisent un maximum de passes par jour. Au moins une dizaine de rendez-vous avec les clients est fixé quotidiennement, par un réseau où chacun occupe une place précise : « Vous avez une répartition savante des rôles entre ceux qui vont poster les annonces de la prostitution, ceux qui vont déplacer les victimes d’un appartement à l’autre, ceux qui vont récolter l’argent et le renvoyer au Paraguay – parfois avec un rebond en Espagne – et également ceux qui vont gérer les lignes téléphoniques de prostitution pour fixer les rendez-vous avec les clients », détaille Elvire Arrighi. Objectif : générer un maximum de fonds, réinvestis dans l’immobilier. 162 000 euros en liquide ont également été saisis lors des perquisitions dans les lieux de prostitution« .

Et là on commence à mieux comprendre que pour faire fonctionner tout ça, il faut… de fausses cartes d’identité ou de faux passeports en masse (et des proxénètes, en l’occurence Vassalo et son père ! Une agence de tourisme qui dissimulait un réseau de prostitution ! C’est cigarettes, whisky et petites pépées ce gang ! Quel polar !

Lors de l’enquête sur le lot d’avions découverts dans le Hangar 23, on découvrira que  » le lien de Federico Santoro avec Marset a été vérifié, sur la base d’un suivi qui a été vérifié le 14 avril 2021, lorsqu’il a déménagé de Ciudad del Este à l’aéroport Silvio Pettirossi à bord de l’un des avions saisis. Il précise que l’avion avait l’immatriculation ZP-BKT, et que le pilote était Gilberto Sandoval. Celui-ci est désigné comme le leader en charge de l’acquisition d’avions et de transport. Il est actuellement en fuite. »

Tous ces trafiquants avaient trouvé leur maître avec celui qui a un jour déclaré par bravade on suppose qu’il avait fait à lui seul 1000 trajets de cocaïne comme on l’a dit: Sebastián Enrique Marset. En fait c’est son groupe entier de trafiquants, comme on l’a vu qui a fait le travail. Et avant d’en arriver au foot et de monter très vite au sommet du trafic, notre homme avait débuté… petitement, mais à bonne école, comme on va le voir.

Car avant ça, il avait une autre carrière beaucoup plus discrète de petit dealer en Uruguay, retrouvé derrière les barreaux : « en 2013, alors que Marset avait 22 ans, la police l’a arrêté sur la route 1 alors qu’il conduisait une voiture de luxe. Le jeune homme transportait 173 kilos de marijuana et a avoué son lien avec Juan Domingo Viveros Cartes (le célèbre pilote de Cessna et l’oncle du président paraguayen Horacio Cartes), qui a été arrêté la même année à Durazno et qui s’est avéré être lié à une cargaison de 450 kilos de marijuana » .. qui était pour l’Uruguay.

Il avait été pincé lors de l’Opération Halcón.Arrêté, il avouera avoir été le destinataire d’un autre chargement amené par « papacho »lors de l’Opération Wayra en 2012. Ce qui lui vaudra pour les deux infractions 5 années à l’ombre ! A l’époque, sur les réseaux sociaux, il a laissé des traces de lui le montrant fan de grosses cylindrées (ici à droite). La photo a été prise à Istanbul, sa femme étant d’origine turque en fait, mais ce n’est pas sûr.

Est-ce avec lui qu’il avait appris les ficelles du métier ? Ou découvert sa vocation grâce au fameux Papacho ? Il sera libéré en 2018 seulement, en tout cas.

Ou bien s’était-il trouvé des liens avec l’empire Cartes et sa saga du trafic de cigarettes devenu trafic de cocaïne ? En tout cas quand il réapparait… dès l’année suivant sa libération, au Paraguay, s’est pour se présenter comme… musicien et organisateur de spectacles, désormais, sous le nom de Massian Productions ! On oublie chez lui une séquence meurtre en Atlantida (faute de preuves, en effet, selon la police: le 14 août 2018, Alfredo Rondán a été assassiné à Las Toscas. C’était un ami d’enfance de Marset. Plusieurs experts ont localisé pourtant le trafiquant de drogue dans le lieu). Et on découvre vite qu’il voyage pas mal dès son retour, dans les quatre pays cités (Bolivie-Paraguay-Uruguay et Brésil) …mais avec un faux passeport, tiens-tiens, délivré au nom de Gabriel de Souza Buemer, qui serait… bolivien. avec ses deux affaires sur le dos il lui est en effet déjà devenu impossible d’en avoir un uruguayen dans les règles !

Comme influence, il y a aussi celle de son père, qui s’est retrouvé cité dans « l’Opération Arabe », menée en Uruguay le 28 mars 2021, au cours de laquelle 606 kilos de cocaïne avaient été saisis.

« L’opération a impliqué 18 raids au cours desquels 606 kilos de cocaïne, 100 000 $ et plusieurs armes ont été saisis, dont un pistolet Glock volé à la police en 2012. Huit véhicules, un tracteur et un bateau qui serviraient à charger la drogue sur le haute mer. »

« La drogue est arrivée par avion de Bolivie et a été déversée dans un champ sur la côte du pays, puis transférée dans un entrepôt d’une ferme à Canelones, où 230 kilos de cocaïne ont été trouvés. Les autres ont été retrouvés dans un bateau dans la région d’Isla de Lobos, dans le département de Río Negro, qui chargeait la drogue sur un bateau à destination de l’Europe.« En fait de navire, la drogue était à bord d’un « water-taxi » type Zodiac, unn bateau rapide, fréquent autour de l’île à touristes (ici à gauche).

Il s’installe en 2019 à Asuncion avec sa compagne et ses deux filles, un an donc après sa sortie de prison uruguayenne. On découvrira plus tard qu’il est en fait déjà marié à une femme plus âgée… qui vit à Capiata, la police soupçonnant à l’évidence un mariage blanc pour l’obtention du précieux sésame de l’identité paraguayenne !

En musique, il fait comme au foot: il pille les autres, s’attribue des interviews et se fabrique toute une image d’entrepreneur avisé en pleine réussite… sur du vent, grâce à la force des réseaux sociaux dont il a appris toute la puissance médiatique ; de super costumes, ou des tenues décontractées, de super intérieurs, pas obligatoirement les siens, bien sûr, au départ,sont montrés, et une ou deux photos de l’indispensable Lamborghini et le tout est joué !

Les dirigeants mafieux vivaient cachés, lui décide de faire l’inverse et de se montrer, persuadé que « l’exposition publique le protégerait des soupçons » comme le note l’épais rapport de police sur lui, fait par des policiers fort psychologues en effet. Bref, il souhaite à sa façon révolutionner le métier, en quelque sorte. Avec lui, le trafic new style est arrivé !

Ici en vidéo la visite de l’ultra-luxueuse maison qu’il s’est fait construire sur 2000 hectares située entre Carapeguá et San Roque González de Santa Cruz. Ultima Hora qualifiera ce luxe ostentatoire « d’obscène » !

« L’établissement dit « 23 avril », le jour de la Saint-Georges, le saint auquel Marset est dévoué, avait pour habitant son beau-frère, le frère de sa femme« .

 » La luxueuse maison à étage, à dalle radiante, et yacuzzis, avait une vue sur toute la campagne dont ils étaient propriétaires. Elle dispose également d’un grand dressing, et de plusieurs chambres avec balcons dans la partie haute de la maison. « 

« L’estancia avait également comme partie du mobilier, une autre maison où vivaient les ouvriers ruraux. »

« De plus, ils avaient construit une écurie pour les chevaux et des enclos pour les animaux. Comme on le voit dans le tournage, l’établissement disposait également d’une piste d’atterrissage pour les avions et d’un hangar, où étaient conservés les avions utilisés pour transporter de la drogue et se déplacer au sein de la structure criminelle à travers le Paraguay. »

Son gang est alors en place, rapporte beaucoup d’après les fastes que l’on vient de voir, et se présente ainsi (ci-dessous en basde chapitre ) pour les principaux responsables sous sa coupe : on note la division des tâches avec Sandoval pour les avions et Gonzalez pour la branche containers maritimes; ne manque que Vassalo, avec son art de se faire oublier !

Ce n’est pas la seule villa visitée lors de la rafle décidée par le juge Pecci; et lisez bien sur qui on retombe à nouveau au final : « les agents anti-drogue ont également atteint un ranch situé à Paso Mbutu, district de Horqueta, département de Concepción, d’où ils ont saisi 1 900 têtes de bétail. » « L’établissement de 1.600 hectares, selon les rapports des intervenants, appartient au Brésilien Claudecir Da Silveira Savino, qui a été cité par l’ancien ministre de l’Intérieur, Arnaldo Giuzzio, dans le cadre d’un stratagème de blanchiment d’argent. » Décidément, on tourne en rond, à Asuncion (ci-dessous la ferme de l’Agroganadera RanchoAlegre SA) ! Le ministre de l’intérieur du pays ? Mais que vient-il faire là ?

« L’homme est connu dans la région de Salto do Guairá sous le pseudonyme de Maninho et, selon Giuzzio, il est l’un des plus gros acheteurs locaux de cigarettes produites par Tabacalera del Este (Tabesa), propriété de l’ancien président Horacio Cartes. » Avec David Cuéllar Soler, Claudecir Da Silveira Savino et liéau trafic de drogue, au trafic d’automobiles, au vol de camions et à la contrebande de cigarettes. Ce sont les actionnaires d’Agroganadera Rancho Alegre (à droite ci-dessus une des bétaillères géantes de cette ferme, à gauche une entrevue entre Da Silveira Savino et l’inévitable Horacio Cartes)

La blanchisserie (et le football !)

A gang cherchant à blanchir l’argent, il faut une blanchisserie efficace, autrement dit une banque ! C’est un énième larron qui s’y colle, en graissant d’abord la patte des fonctionnaires, et à un haut niveau puisque ce sera carrément un ministre : « la branche de blanchiment d’argent du réseau aurait été dirigée par Alberto Koube, qui a été arrêté lors des raids à Asunción. Koube et sa famille possèdent plusieurs entreprises, dont Tapiracuai SA et Total Cars (la revoilà !). Il s’agissait de bénéficiaires de contrats publics d’une valeur d’au moins 850 000 dollars, principalement avec le Secrétariat national d’urgence (Secretaría de Emergencia Nacional – SEN).« 

Des liens douteux qui vont provoquer a chute : « le ministre du SEN, Joaquin Roa (ici à gauche) , a été démis de ses fonctions le 24 février (2022), après qu’il a été révélé être le propriétaire d’un yacht de 450 000 dollars acheté à Koube, qui a été saisi lors de l’opération ».

« Dans une interview avec Monumental 1080 AM, Roa a admis avoir acheté le yacht à Koube et avoir négocié des contrats avec Tapiracuai SA, mais a déclaré qu’il n’avait jamais imaginé que Koube était impliqué dans le trafic de drogue »

Ici en haut à gauche c’est l’image du lancement de la gamme de yachts US Monterey Boats par Tapiracuai SA. la firme italienne Azimut était aussi présente. Or le yacht du ministre est de cette marque , justement » Serie N° BR-AZB2032E819, con dos (2) motores Tipo Diesel N° 74176948 y 74176912, con cajas de engranaje N° 20274497 y 20274498, Color: BLANCO/PLATA, Año 2019« , indique la justice qui l’a saisi récemment, en avril dernier. A droite ici (et à gauche) c’est le yacht incriminé : l’Antares. Roa a été emprisonné récemment également (« de façon préventive » dit-on). Bref, l’affaire se poursuit encore, en ce moment même !

Dans les traces du brésilien Cabeza Branca

La meilleure blanchisserie possible étant une banque, voici qu’apparaît en scène… un banquier Et c’est visiblement celui de la banque Atlas, que le juge Pecci a dégotté en suivant tout simplement la filière du foot (on y revient !), car il a remarqué que dans « l’audit ordonné par la Conmebol sur les opérations commerciales entre la banque Atlas et Nicolás Leoz, en février 2016 (à gauche Leoz au milieu du couple), deux contrats de fiducie ont été signés entre Leoz et la banque de la famille Zuccolillo, un mois et quatre jours seulement après le raid sur la Conmebol, dans le cadre du scandale généralisé du FIFAgate et de l’assignation à résidence ordonnée contre Leoz. » Revoilà le foot !!!

Tout y était en effet, de façon flagrante : « Banco Atlas a ignoré les signes avant-coureurs concernant Leoz, la demande d’extradition et les poursuites pénales ouvertes contre lui, et a autorisé des fiducies pour plus de 40 milliards de guaranis. Les faits, publics et notoires, pointaient Leoz comme faisant partie d’une organisation mafieuse dédiée à la fraude et au blanchiment d’argent. Selon des enquêtes fiscales, Banco Atlas a accordé un prêt d’un million de dollars à un homme qui travaillait comme conducteur de tracteur pour le baron de la drogue Luiz Carlos da Rocha, alias Cabeza Branca. Il a même reconnu avoir effectué des opérations financières avec une société dirigée par un trafiquant de drogue considéré comme le principal injecteur d’argent sale du trafic de drogue au Paraguay. Par le biais d’une déclaration, les administrateurs de Banco Atlas ont allégué qu’en 2015, un crédit de 4 238 350,67 dollars américains avait été accordé à Biocombustible Brasilero SA. Précisément, Gilberto Suárez apparaît en tant que président de l’entreprise et est celui qui a accepté la ligne de crédit, offrant le ranch Cielo Azul comme garantie hypothécaire. Ce client d’Atlas est le prêteur présumé du puissant Cabeza Branca, comme l’a révélé le parquet. »

L’argent avait déjà miné le foot paraguayen, un véritable panier de crabes, depuis longtemps, quand Loetz était arrivé à sa tête. Par exemple, Napout, l’ancien président de la Commebol avait reçu de la société Full Play (des frères Hugo et Mariano Jinkis) des billets de concert pour voir l’ancien Beatle, Paul McCartney à 10,175 88 dollars plus la location d’un somptueuse maison d’été à Punta del Este pour 40 000 dollars. Un ancien assistant de Napout, Nelson Sanabria, a également déclaré que son patron était accro à des massages corporels, des manucures et des pédicures et que son chauffeur était responsable de l’organisation des rendez-vous. Napout, (Ángel Napout Barreto), on le rappelle, est un ancien footballeur monté à la tête de la Paraguayan Football Association de 2007 à 2014. 

En 2007, il est devenu président sous la présidence de la République du Paraguay, Horacio Cartes, toujours lui, avec comme vice-président l’actuel président de la Conmebol, Alejandro Dominguez. Il a fait partie du Comité exécutif de l’organisme subcontinental de cette même année (alors dirigé par… Nicolás Leoz !) et il est devenu président en août 2014 (une semaine après la mort de l’Argentin Julio Grondona). Son intention était même de présider la FIFA elle-même, comme il l’avait avoué à l’ancien PDG des tournois, Alejandro Burzaco. Des séjours à Miami et les vacances dans le monde entier, l’ancien chef Guarani vivait dans l’opulence totale, bien avant d’atteindre la Conmebol, et avait également réussi à amasser une fortune en tant que chef d’entreprise de l’importateur, principalement d’une marque reconnue de cigarettes Américaines (celles distribuées par…Horacio Cartes, on tourne décidément en très petit cercle fermé dans ce pays où la figure de l’ex-président est partout !).

Wijkipédia ajoutant « qu’en novembre 2017, les enquêtes des Paradise Papers révèlent qu’en 2010, Napout a créé une société aux Bahamas le jour où il a commencé à recevoir des pots-de-vin de la Datisa (le consortium gérant les droits de retransmission du football au Paraguay). Un compte bancaire mandataire basé en Suisse a également été ouvert au nom de sa femme (Ruth Forster) pour transférer l’argent des Bahamas vers un compte européen et le rediriger vers le Paraguay. En 2015, il aurait reçu 1 million de dollars de pots-de-vin sur les contrats de la Copa América 2015. »; Comme quoi tous les footballeurs ne sont pas aussi bêtes que… Ronaldinho (Napout a beaucoup soutenu la candidature de Platini à la tête de la FIFA; on a parlé de « pacte de corruption » alors à Commebol, car il était proche de l’espagnol Ángel María Villar, lui aussi accusé en 2017 de détournements ) !

Pour donner une idée de l’ambiance footbalistique au Paraguay, on peut rappeler le sort de l’infortuné Salvador Cabañas Ortega (ici à gauche) , le N°10 et le buteur de a sélection nationale, qui, parti jouer au Mexique, a été gravement blessé le 25 janvier 2010, d’une balle tirée dans la tête, alors qu’il se trouvait dans un bar de Mexico, à la suite d’une bagarre avec un trafiquant de drogue… les médecins n’ont pas réussi à lui retirer la balle de son cou, il la porte toujours.

L »ombre de tête blanche plane toujours

Un banquier avait donc prêté de l’argent au plus grand trafiquant de cocaïne d’un état voisin, installé dans plusieurs fermes du pays. Et on ne s’en serait pas aperçu ! « Tête Blanche » étant alors emprisonné depuis 2017 au Brésil, coincé alors qu’il s’était efforcé de changer de visage avec des opérations esthétiques pour tenter de le rajeunir (ici à droite). Depuis, il a été imité dans le genre, comme vous allez le voir. Par un grand ami… d’Horacio Cartes !

Et Cabeza Branca le brésilien ayant abondamment blanchi ses gains de la coke dans de grandes fermes au Paraguay : « parmi ces sept ranchs, il y a le dit Cielo Azul, avec 5 945 hectares, situé dans la ville de Paso Barreto, département de Concepción. Selon des documents consultés par l’équipe de « La caja negra », le ranch Cielo Azul est composé de fermes 7 034 (3 640 hectares), 10 914 (1 064 hectares) et 11 046 (1 242 hectares). En décembre 2010, la société civile Santa Clara Komitee les a vendus et les a transférés à la société Biocombustible Brasilero Biobras pour le prix de 2 500 000 $US. A cette époque, le président de Biobras était Ailton Alves de Lima. »

Une villa avait déjà été achetée en 2104 par Cabeza Branca, elle était située celle-là près Iby Yaú, au Paraguay, donc, dans l’Amanbray, et son célèbre aéroport à avions de narcos (San Pedro Caballero) dans une estancia appelée « Pyndurã » ci-dessous à droite, située à 30 km e Yby Yau, et décrie comme « une véritable base d’opérations avec une piste et un « laboratoire mobile » pour fournir de la drogue aux principales villes du Brésil lors de la prochaine Coupe du Monde » selon Radio Imperio, dans son édition du 26 mars 2014. 

« Dans l’opération sont tombés deux narcos et ont été saisis 178 kilos de cocaïne et 308 de « macoña » » 

L’établissement est littéralement «coincé» dans l’estancia «Santa Eduvigis», appartenant au trafiquant de drogue Luis Carlos da Rocha, alias Cabeza Branca (« Tête Blanche »), l’un des gros bonnets les plus recherchés par les organes anti-drogue de la région. ‘ On note que toutes les grosses « estancias » ont leur piste d’atterrissage, dans le secteur comme ici l’estancia La Paz.

Pour camoufler les opérations, les narcos ont chargé la propriété de 500 bouvillons et de quelques vaches laitières. Ils ont ensuite préparé une piste d’atterrissage de 1 000 mètres de long, où de petits avions en provenance de Bolivie étaient chargés de pâte de base de cocaïne. Les narcos avaient  installés en tête de piste un «laboratoire mobile», avec tout l’équipement nécessaire pour accélérer le traitement de la pâte de base et la transformer en chlorhydrate de cocaïne ». 

« L’objectif des criminels était de fournir autant de cocaïne et de marijuana que possible aux principales villes brésiliennes, participant à la prochaine Coupe du monde ». Il faudra bien ça, remarquez, pour faire avaler la plus humiliante défaite jamais vécue par l’équipe nationale, méconnaissable, devant la future championne l’Allemagne : 7 buts à 1 au stade Maracanã de Rio de Janeiro (le meilleur jour du tournoi étant un certain Lionel Messi) !!!

C’est la Commebol qui avait proposé le Brésil comme organisateur au grand dam de la Colombie (repoussée car jouer à plus de 2500 mètres d’altitude ça ne le fait pas nécessairement : le stade Nemesio Camacho El Campín de Bogota est à 2650 mètres !). La ferme principale du narco tournait rond pendant ce temps-là :  selon l’enquête fiscale, l’une des entreprises créées par Da Rocha et son fils Payão Rocha, en 2004, portait son nom « Agroganadera Santa Edwiges A », et elle détenait un capital fiscal de 30 millions de guaranis.  La société avait été créée en 2003… au Panama !!!

Pour remonter jusqu’à Cabeza Branca, les policiers avaient filé un assassin, Felipe Ramón Esquivel, alias “Mbytu”, de Cruce Bella Vista, le suspect N°1 en effet pour l’assassinat en mai 2015 de l’ex-député Magdaleno Silva, du parti Colorado, abattu avec son fils Fernando Enrique Silva Canale  et deux autres personnes, en pleine rue John F. Kennedy de San Juan d’Yby Yaú. Son gros pick-up d’où étaient descendus les tueurs avait été filé et filmé. Une vraie exécution de sicarios, faite à l’arme automatique !

Le fugitif avait été arrêté plus tard (ici à gauche) dans une estancia celle de “Matías Abel”, à cinq kilomètres de la route “Gral. Bernardino Caballero”, et à 10 kilomètres à peine de l’endroit où avait eu lieu l’assassinat… et c’était bien lui-même un narco-trafiquant !

 Les fils de Cabeza Branca étaient associés au fonctionnement du véritable conglomérat créé. Des fils embauchés pour s’occuper… surtout d’internet : « l’enquête mentionne également l’accusation selon laquelle la structure criminelle a acquis les sociétés fictives vraisemblablement liés à Juana Estela Cardozo et à son fils Luis Carlos Aguilera Cardozo, sous l’avis technique de Diosmede Aguilera, fils de Juana Estela, qui était dédié à l’enregistrement des entreprises via des sites Web. »  

Comme avions, Cabeza Branca faisait confiance aux Cessna 182 Skylane, comme son appareil préféré, qu’il bichonnait, le PT-JDF celui-ci sera retrouvé intact mais sous des monceaux de poussière dans le hangar de sa propriété principale (i ci-dessus à droite). Saisi et mis en vente aux enchères pour une peccadille (38 000 euros), il revolera, car bien entretenu, et finira par s’écraser ou plutôt disparaître sans laisser de traces en 2020… son commandant de bord âgé de 60 ans, Abílio Dias Guimarães, habitant  Goiânia, effectuant ce jour-là un vol… de garimpeiro : il avait décollé d’une piste illégale au Nord du Roraima (nous y revoilà !). A ce jour, on ne l’a toujours pas retrouvé ! Dommage, il aurait fait bonne place dans un musée de la drogue !

Dans le groupe Marset, dans la totale continuité de ce qu’on vient de lire, comme si rien ne s’était passé, les sociétés Tapiracuai, celle d’Alberto Coube ; et La Hortensia, détenue par l’épouse de Coube, et Alexis Vidal González Zárate (ici à droite le jour de son arrestation), le vice-président de la société Total Cars, (l’associé à Gianina García), avaient toutes les deux créé et activé leurs comptes bancaires chez Atlas.

Ce qui avait alerté en 2021 le sénateur vigilant Ledesma, qui « a déclaré dans un rapport que certaines banques avaient activement participé à des opérations visant à « accorder des prêts à des personnes ne répondant pas au profil financier, et de cette manière, contribuer à l’intégration de sommes d’argent issues du trafic de drogue ». Il y cite, entre autres, la banque Atlas. » Problème : l’épouse du directeur de la banque, Natalia Zuccolillo, est aussi la directrice du journal TV ABC Color… ce qui ouvre un boulevard à un conflit d’intérêt flagrant avec son mari, Miguel Angel Zaldívar (les deux ici à gauche)

Comme point douteux éthiquement parlant, on a par exemple le soutien appuyé d’ABC Color à la candidature présidentielle du Paraguay du vice- président actuel, leur chouchou, par des charges continuelles contre son opposant principal, le gouverneur de le département de Canindeyu, Cesar Ramirez, surnommé El Tigre (c’est un ancien footballeur, attaquant à Cerro Porteño et au Flamingo, de son vrai nom César Augusto Ramírez Caje). Pour ceux qui imaginaient ABC Color intègre, c’est râpé ! C »est plus du Fox-News qu’autre chose, du Tucker Carlson en moins ! Le groupe n’apprécie pas davantage Cartes, mais c’est pour une toute autre raison…

Autre point inattendu relevé ici par ADN Politico, qui s’inspire d’une enquête de La Nacion l’aspect financier expliquant le rejet de Cartes par le groupe d’info ABC Color, car ce serait l’argent avant tout qui expliquerait la disgrâce de Cartes dans les médias du groupe : « toute la campagne menée par le journal Abc contre les entreprises de Grupo Cartes et l’ex-président lui-même a un arrière-plan économique qui est révélé dans une enquête du journaliste Jorge Torres Romero dans le journal La Nación, où il dit que Tabacalera del This SA (Tabesa), a imprimé les paquets de ses cigarettes dans l’imprimerie Mercurio (des Zuccolillos) qui a pu facturer, entre 2003 et 2017, plus de 133 millions de dollars grâce à la dite entreprise. Torres Romero publie que l’imprimerie Mercurio est gérée par Miguel Angel « Miky » Zaldívar, mari de Natalia Zuccolillo (directrice du journal Abc Color), et montre que le tableau comparatif de ce que Mercurio SA a généré, mois par mois, entre les années 2003 et 2017, révèle que la société Zuccolillo Group n’a facturé que Tabacalera del Este SA (Tabesa), pas moins de 133 322 302 USD, soit une moyenne de 10 millions USD par an ou 1 million USD par mois pendant 14 ans. Les chiffres exposés fournis par la même société de tabac révèlent le double standard du clan Zuccolillo qui, d’une part, a remis en question la légalité de l’entreprise et, d’autre part, a conservé plus de 133 millions de dollars grâce à l’accord commercial avec Grupo Cartes. A cela s’ajoute le modus operandi de ce groupe d’entreprises qui use de ses moyens pour « conquérir » les entreprises qui lui plaisent ou exercer des pressions pour les maintenir. La baisse des niveaux de facturation enregistrée après plus d’une décennie de bonnes relations commerciales avec Grupo Cartes a suscité l’ire du clan Zuccolillo ». 

« La pression pour maintenir l’activité est née, entre autres, du fait qu’entre 2013 et 2017, l’imprimerie Abc Color a facturé à Tabacalera del Este (Tabesa) près de 47 millions de dollars pour la fabrication des paquets. Depuis juillet 2017, sur décision du conseil d’administration, la société Grupo Cartes a réduit le volume de travail avec Mercurio SA et, par coïncidence, peu de temps après, les attaques ont commencé avec des publications journalistiques du journal de rue Yegros (…). L’entreprise graphique du groupe Zuccolillo (le couple à gauche) , Mercurio SA, se vante sur son site de mettre en pratique des valeurs » telles que « l’éthique », où elle précise que « nous nous comportons de manière honnête et transparente dans nos relations ». Cependant, avec leurs actions, ils font preuve d’un double standard car ils recourent à la « compression » de leur médium Abc Color pour s’en prendre systématiquement à ceux qui ne se soumettent pas à leurs intérêts.

Pourquoi l’Uruguay, au fait ?

A cette question fondamentale, c’est Nova News qui réponde le mieux ici le 17 mars 2022 «  « ces dernières années, l’Uruguay apparaît de plus en plus au centre des intérêts des grandes organisations de la drogue. De l’Uruguay, où il s’était réfugié pendant les années d’inaction, le patron de la Ndrangheta Rocco Morabito s’était échappé de manière fracassante en 2019. L’un des dirigeants du cartel mexicain de Jalisco, Gerardo Gonzalez Valencia, (ici à droite) s’était également réfugié ici depuis des années, puis extradé vers les USA en 2020″. Valencia (ici à droite) alias Em Mencho, et le  le beau-frère du chef du Jalisco Nueva Generación Cartel (CJNG, et lui-même  l’un des dirigeants du groupe criminel Los Cuinis, la branche financière du CJNG, arrêté le  21 avril 2016 a Montevideo, extradé le 14 mai 2020,  a été déclaré coupable aux USA le 22 décembre 2022. Ici un résumé de sa vie de luxe avant sa capture. Edifiant ! Lors de son procès, il avait précosé par exemple qu’il avait  » coordonné le transfert de 4 000 kilos de cette drogue dans un narco-sous-marin qui a été intercepté par la Garde côtière dans le Pacifique le 21 août 2007. Bien que le bateau ait coulé, il a réussi à récupérer quelque 280 kilos de cocaïne avec l’aide de plongeurs » !!!.

I

Il ne manquait pas d’imagination, celui-là :« les procureurs le décrivent comme un « investisseur » de cargaisons de stupéfiants, dont l’une a été saisie le 16 juin 2009 à Puerto de Progreso, Yucatan, Mexique. Il y avait environ 750 kilos de cocaïne cachés dans des requins congelés qui avaient les États-Unis comme destination finale.L’un des informateurs du gouvernement a déclaré que chaque mois, pendant plus d’un an, il a donné à « Lalo » et à ses frères entre 500 et 700 kilos de cocaïne. D’autres travailleurs humanitaires ont révélé qu’il avait acheté 2 000 kilos de stupéfiants qu’ils transportaient par voie terrestre d’Amérique centrale au Mexique, ainsi que des cargaisons d’une centaine de kilos qu’ils cachaient dans des avions commerciaux à destination des États-Unis ».

« A cela s’ajoutent les saisies en Europe d’importantes cargaisons de cocaïne en provenance du port de Montevideo, comme les 4,5 tonnes de cocaïne interceptées à Hambourg en 2019 dans un conteneur de soja. Le transport de plus de 600 kilos de cocaïne a également été découvert par la suite à l’aéroport de Mulhouse en France à l’intérieur d’un jet privé en provenance de l’aéroport de Carrasco à Punta del Este » (je l’avais presqu’oublié celui-là ; en réalité, j’ai traité le sujet dans « Coke en Stock (CCLV) : l‘Uruguay, comme un goût de déjà vu du 15 août 2019 (voir le PDF ici en bas) et le « Coke en Stock (CCLVI) : le laxisme multinational et l’incroyable réceptionniste de Mulhouse« , du 13 septembre 2019 « . L’avion était le M-FISH et dans lle même arricle j’avis cité Morabito comme exemple (2). « La lutte contre le trafic de drogue a en effet été l’un des points forts de la campagne électorale qui a conduit le conservateur Luis Lacalle Pou à la présidence en 2020.« 

« Selon divers experts, l’Uruguay est désormais devenu la principale plaque tournante du trafic de drogue en provenance d’Amérique du Sud. « Dans le passé, l’Uruguay était perçu avec le Chili et le Costa Rica comme un pays sûr mais cette réputation n’a plus aucun rapport avec la réalité », explique le rédacteur en chef du portail spécialisé « InSight Crime », (lire ici) Chris Dalby. la cocaïne arrive sur le marché européen via l’Uruguay depuis au moins dix ans », a ajouté l’expert. Selon Dalby, les réseaux de trafic de drogue profitent de la situation de « tranquillité » et de « relaxation » relatives des autorités locales peu habituées à traiter avec des des questions de sécurité pertinentes et exigeantes, comme c’est le cas dans d’autres États de la région. » L’arrivée se faisant le plus grâce aux mafias des Balkans. En 2022, l’Uruguay est devenu le 3eme pays après le Guyana (et les garimpeiros !) et le Mexique pour les saisis de cocaïne :

« Le trafic international de drogue est beaucoup plus fragmenté et entre les mains d’acteurs plus petits opérant de manière indépendante », estime également Dalby. « C’est l’interaction entre les gangs criminels d’Amérique du Sud et d’Europe qui a permis la transformation de l’Uruguay en une plaque tournante mondiale du trafic de drogue », a-t-il ajouté. « L’Uruguay a toujours été un pays de transit pour la drogue », a déclaré dans le même sens l’expert uruguayen en sécurité Robert Parrado. La découverte récente d’énormes quantités de cocaïne en provenance de ce pays sud-américain « révèle de graves lacunes dans les contrôles douaniers et frontaliers », selon Parrado. L’expert estime également qu’il n’existe pas dans son pays d’unités d’enquête formées à la lutte contre ce phénomène.« 

Le record de coke battu par un dirigeant de club de foot !

Le groupe d’uruguayens de Marset n’a pas été le seul à exporter de la coke à la tonne. Dans le tonnage, en effet, il a été battu, et en une seule fois… par un dirigeant de club de foot, celui de l’Olimpia, présidé par Marco Trovato (un ancien joueur, ici à gauche avec ses trophées), un club dont le dernier cité, devenu entraîneur, a été banni à vie en septembre 2020 par la FIFA pour avoir truqué un match, c’est vous dire l’ambiance là-bas !!!

Pourtant cet ancien joueur avait accumulé les trophées et son club aussi : il avait gagné trois fois la Copa Libertadores, le top de la compétition sud-américaine et pas moins de 44 fois le championnat du Paraguay !!! Tout ça n’est rien (et ce qu’a fat Bernard Tapie non plus ?) au regard ce ce qu’à donc fait Diego Benítez Cañete, le dirigeant du club enrôlé par Trovato comme directeur sportif: envoyer en israël (d’un coup donc) 16 174 kilos de cocaïne cachée dans des boîtes de peinture, saisies dans le port intermédiaire de Hambourg, en Allemagne, le 12 février 2021. Imaginez le temps de préparation du lot : 17 000 boîtes à ouvrir, y glisser un pain ou un sachet de coke et la refermer !

« C’est une prise historique, la plus importante jamais réalisée en Europe. « selon Libération. Pour ce faire, il avait d’abord créé en 2014 la société Pinturas Tupa SA, dont il s’est bien sûr nommé président et principal bénéficiaire, et qui pendant des années a végété, sans mouvements d’argent, pour se réveiller soudain exporter cet envoi en faveur d’une société israélienne appelée Tambour Group. Il existe bien une société très connue de peintures là-bas mais elle s‘appelle Tambour.

Selon Libé toujours, « le stock du port de Hambourg avait voyagé dans plusieurs conteneurs. Les pains de cocaïne étaient dissimulés dans 17 000 pots métalliques de peinture ».

« L’expéditeur : Pinturas Tupa, une entreprise dont le siège est à Limpio, près de la capitale Asunción. Son fondateur et directeur est Diego Benítez Cañete. Le destinataire : un importateur de Rotterdam, désigné par la presse sous le prénom Atif. Après la gigantesque saisie par les douaniers allemands, les enquêteurs avaient repéré que le même bureau d’import néerlandais attendait à Anvers une autre cargaison, en provenance de Panama. Dix jours plus tard, re-bingo : 7,2 tonnes de cocaïne sont découvertes, cette fois-ci dans une livraison de bois.«  On était à 23 tonnes au total !!!

Le 13 juin 2022, on apprenait que Benitez (ici à droite) a été arrêté… mais à Dubaï, où il avait donc fui, lui aussi ! Il a été aussitôt conduit dans le centre détention de Sharjah, puis libéré mais soumis à l’interdiction de quitter le territoire des Émirats Arabes. On joue alors la montre côté défense, mais le 1er février 2023, les autorités décident enfin d’accepter la demande d’extradition de l’ancien dirigeant sportif formulée depuis sa fuite connue par le Paraguay. Le 4 avril dernier, toujours sur place il a formulé via son avocat un ultime recours à cette extradition. on en est là au moment ou j’écris.

La fuite en avant… à Dubaï

En février 2021, tout va se précipiter. Le juge Pecci a réuni assez de documents pour envoyer derrière les barreaux tout le groupe de Marset, et Ozorio doit être le premier à en avoir eu vent, vu sa position privilégiée de député et les fuites inévitables dans un pays aussi corrompu. Fin avril, on apprend donc sans trop de surprise que Marset s’est envolé… on pense vers l’Afrique et le Mozambique au départ, voire l’Afrique du sud, mais on le retrouve à vers Dubaï début septembre, parti avec toute sa famille : en somme, qu’il se savait repéré à cette heure et qu’il a aussi hésité sur son point de chute. Arrivé sur place ça ne se passe pas comme prévu : il est aussitôt arrêté, car son passeport est un faux !!! Plutôt grossier, d’ailleurs, le faux document (ici à gauche) Voilà qui lui rappelle je suppose le cas de Ronaldinho dans l’épisode précédent et nous le droit d’imaginer qu’il provient peut être bien de la même origine (et de la même personne) ! Fureur, on s’en doute du trafiquant, qui va craindre plusieurs semaines d’être réexpédié au Paraguay. L’ambassadeur du Paraguay au Qatar, favorable à son arrestation et sa réexpédition a en effet été alerté.

Fou de rage, il s’en prend violemment à l’un de ses fidèles, pourtant, Mauricio Schwartzman qui sera assassiné, le 12 septembre 2021 très certainement pour cette raison (c’est lui qui lui a fourni le passeport) ; en un règlement interne expéditif au groupe, ordonné très certainement par Marset en personne.

Un crime quasiment signé en effet : « un véhicule BMW répertorié au nom de la société Tapiracuai SA, propriété d’Alberto Koube (ici à droite), également détenu dans l’opération susmentionnée, a été retrouvé devant le domicile de Schwartzman lorsqu’il a été abattu dans la ville de Jara de la Asuncion ». Ci-dessus le moment du meurtre enregistré par une caméra de surveillance (cf ci-dessus) : Schwartzman a été abattu au sortir de sa voiture, par des tirs effectués par un autre véhicule blanc venu de face, et qui s’est enfuit ensuite, ici sur la droite de l’image.

Marset sera en fait libéré en octobre, grâce à l’envoi par l’Uruguay d’un nouveau passeport express à son nom (on verra ça plus précisément dans l’épisode suivant)! Koube est lui a été arrêté en février 2022 , à deux pas de chez lui, ce que révèle ici un flash d’info d’une chaîne de TV qui passe alors en fond d’écran la visite des fameux hangars 23 d’Asuncion(on en profite pour re-visionner la saisie).

Il est présenté ici comme le « principal blanchisseur du groupe de trafiquants de cocaîne » par l’intervieweuse d’ABC Color : Marset est dès lors bel et bien cerné. Grâce à la ténacité d’un juge intègre qui agace en haut lieu (ici à droite au centre de la photo commentant les saisies d’armes effectuées par ses services)

La présidence du Paraguay est secouée, par la révélation du yacht de Joaquin Roa, forcé à démissionner comme son ministre de l’intérieur, Arnaldo Giuzzio (ici à droite), pour ses liens prouvés avec le gang brésilien de Marcus Vinicius Espíndola Marqués de Padua, révélés lors de l’opération Turf.

Au comble de la corruption, en effet, le brésilien avait en effet proposé un deal pour fournir à la police des gilets pare-balles (photo ici à droite à l’appui) : c’était le monde à l’envers, en quelque sorte ! Un trafiquant fournisseur de la police ! Un article au vitriol ici de La Nacion fustige ici le travail du ministre ou plutôt son absence de travail: renseignements de la police inexistants, aucune baisse de la violence et au contraire, gestion financière de ses services à la louche, incompétence en toute matière, les reproches étaient en effet nombreux à son égard. Il continuait néanmoins à avoir l’écoute du président (ici à gauche). Berné… ou complice ?

On en est là en février 2022 avec la démission d’un ministre éminent d’un gouvernement à la dérive mais on n’en a a pas encore terminé avec note trafiquant uruguayen qui a bousculé la donne mais qui est alors sérieusement cerné par les autorités. Son empire édifié (trop ?) rapidement vacille… et, au Paraguay aussi, l’Etat tangue sérieusement, comme nous l’explique très bien ici Insight Crime, qui nous rappelle la rivalité montante entre l’ancien le nouveau président dans un pays en train de devenir un véritable narco-Etat,ou de le redevenir tant le trafic sévissait déjà sus l’ère Cartes (…) les deux parties ont utilisé leur influence politique pour exposer les liens de leurs adversaires avec des activités illicites, dans le but d’obtenir un avantage politique » (le temps des sourires partagés – ci-dessous- est bien terminé !).

« En janvier 2022, Cartes a été officiellement dénoncé par le ministre de l’Intérieur de l’époque, Arnaldo Giuzzio, pour blanchiment d’argent, enrichissement illicite et faux témoignage. Un mois plus tard, Giuzzio a été démis de ses fonctions après avoir admis avoir discuté des contrats de l’État et loué un véhicule à Marcus Vinicius Espíndola Marques de Padua, un trafiquant de drogue accusé qui a été arrêté lors de l’opération Turf (…). L’opération a également révélé des liens entre des trafiquants de drogue brésiliens et l’entreprise de tabac de la famille Cartes, Tabacalera del Este SA (Tabesa). (Les experts) Amarilla et Peris estiment que, même si ces opérations peuvent générer une interruption temporaire des exportations de cocaïne vers l’Europe, le trafic de drogue à travers le pays va rebondir. » En somme, que ça ne s’arrêtera pas pour autant, hélas.

Ghostofmomo

(1) un réseau très bien cerné ici : « Avec Marset et l’Insfran à sa tête, le réseau gère toutes les étapes de la chaîne du trafic de drogue de la production à la commercialisation en Europe en s’appuyant sur différents groupes installés sur le territoire. Ils possèdent des avions, des pilotes loués, des champs, du bétail, des camions, des entrepôts de stockage et des bateaux, ainsi que des hommes d’affaires qui leur permettent d’inclure de la drogue dans leurs exportations – membre du First Capital Command (PCC) – accèdent à la cocaïne. Sur la base des dossiers de migration, les enquêteurs soupçonnent qu’en 2021 son frère, Diego Marset, s’est installé à Santa Cruz de la Sierra pour servir de lien avec les producteurs boliviens. De ce pays, la drogue est acheminée dans des avions légers immatriculés en Bolivie vers des pistes d’atterrissage clandestines situées dans des champs du « Alto Paraguay » dans la région du Chaco, tout près de la frontière avec la Bolivie.« 

« Le rapport de renseignement indique que dans l’un de ces camps, dans lequel ils ont même construit un hangar et dispose d’un éclairage pour les atterrissages et les décollages de nuit, ils effectuent un transfert vers des avions immatriculés au Paraguay qui transportent la drogue vers au moins deux autres pistes d’atterrissage clandestines situées à quelques d’heures d’Asunción: une dans la zone « 25 de Diciembre » et l’autre dans « Presidente Hayes ». Ce dernier champ avait été perquisitionné en 2013 dans le cadre de l’opération internationale au cours de laquelle Juan Domingo Cartes et Sebastián Marset sont tombés -en Uruguay- et deux avions Cessna ont été saisis.« 

« Les pistes dans ces champs fonctionnent comme des établissements d’élevage. Là, la drogue est emballée dans des véhicules – principalement des camions – dotés de structures à double fond qui l’acheminent vers une série d’entrepôts de collecte, de protection et de redistribution, situés dans la ville de Mariano Roque Alonso, sur les rives du fleuve Paraguay.Après le déchargement de la drogue, un quatrième groupe composé d’hommes d’affaires engagés dans le commerce international intervient, qui envoie des marchandises -principalement du soja et du riz- dans des conteneurs avec de la cocaïne cachée ».

(2) le ficher de l’épisode Coke en Stock (CCLV) : l’Uruguay, comme un goût de déjà vu 15 août 2019.

C’est le réceptionniste de l’avion qui m’avait alors intrigé : l’homme avait multiplié les pseudos à l’infini, se créant des vies multiples : « plus petit et plus frêle que les autres, étant visible aux commandes des opérations de déchargement et de transfert dans les voitures.  Un serbe monténégrin, ou plus exactement un américano-serbe se faisant appeler « Majk » ou « Majkl », le quotidien croate Jutarnji List l’ayant vite repéré sous son véritable nom  : Ilmija Frljuckic, alias Mike Dokovic.  Mais aussi tout un lot de pseudos (19 avec les deux déjà cités), répertoriés ici :

Midrag Ilia Dokovitch
Michael Anthony Hilton
Michael Miodrag
Michael Djokic
Miodrag Dokich
Anthony Michael Hilton
Michael Dokich
Midrag Ilia Dokovich
Miodrag Djokic
Michael Ilia Hilton
David Michael Comella
Michael Kokich
Djokic Michael Miodrag
Michael Dokovich
Miodrag Mic Djokic
Michael Djokich et… Michael Hilton !

Extrait : … »on le retrouve 10 ans plus tard en Serbie et en train d’arpenter à 65 ans le tarmac de l’aéroport de Bâle, en changeant à nouveau de nom bien sûr : « récemment, il a utilisé les identités de Živko Jović et Radovan Trzin (deux de plus à sa collection !). Dokovich est en prison en Suisse depuis deux mois. Il a été arrêté il y a deux mois lorsqu’il est venu inspecter une cargaison de 600 kilogrammes de cocaïne, livrée auparavant par avion privé en provenance d’Amérique du Sud. Aujourd’hui à Zagreb, l’enquête menée par l’USKOK et la police auprès de plusieurs institutions du monde entier depuis plus d’un an a été menée à son terme dans le plus grand secret, enregistrant les conversations téléphoniques des suspects et les surveillant secrètement, rapporte Jutarnji.hr. L’USKOK soupçonne, outre Dokovich, sept autres personnes d’appartenir au groupe présumé. Ivica Lesic, 35 ans, un officier de police de Rovinj, qui est soupçonné par USKOK d’avoir été sollicité par  Dokovic pour entrer dans le système de police d’identification des personnes, qu’il utiliserait ensuite pour créer ses propres documents falsifiés en créant de nouvelles identités. Dokovich, les pilotes tchèques Ales Sokolik et Silvijo Beljevic de Velika Gorica sont tombés à Bâle alors qu’ils manipulaient une cargaison de 600 kilogrammes de cocaïne dans un garage souterrain. Drazen Letic et la petite amie de Dokovic, Nevenka Cuturic (alias « Miss New Year of the Balkan 2015″ (sic)), c’est celle au milieu sur la photo !), ont été arrêtés le 13 juillet en Serbie ». En épluchant les journaux serbes relatant la saisie on découvre quelques perles, dont celle-ci, parue le 18 juillet dernier et qui révèle que c’est justement son « amie » qui a très certainement perdu notre réceptionniste serbe  : « en octobre dernier, à un poste frontière de Bregana (près de Samobor ,à la frontière avec la Slovénie), après l’intervention d’un chien renifleur de la police dans un véhicule, une « Mercedes B 200 » munie de plaques françaises avaient été arrêtés, Sinisa et Nevenka Cuturic qui revenaient d’Anvers  et rentraient alors en Serbie. Cependant, au lieu de  cocaïne, les policiers avaient trouvé un million d’euros bien emballés dans des paquets dans le passage inférieur soudé du véhicule de luxe. L’argent a été confisqué et les Čuturić n’avaient été punis que d’un simple délit et relâchés, ne sachant pas que la police avait alors continué à les suivre en secret. »  En somme que la voiture avait été équipée d’une balise émettrice GPS !).  A ce jour, le frère de la miss, Sinisa, est le seul a avoir échappé au coup de filet et il est activement recherché depuis. 

Dans le même article, on révèle un autre événement qui a son importance : « selon lui, de retour aux USA, « il a rapidement été pris pour cible par les services secrets américains et de nouveau emprisonné dans une prison américaine. » Lui aurait-on demandé comme cela peut se faire de rendre quelques « services » à partir de là ?  Comme celui de se charger d’un trafic en Serbie ou dans les Balkans  pour faire tomber quelqu’un de puissant ?  Une façon d éliminer un gêneur sur le marché ?  Ce ne serait pas la première fois que cela se serait produit aux USA avec… la CIA !!!  En résumé, aurait-on retourné Frljuckic ? Ou n’aurait-il été que le pigeon de l’histoire ? » Ici à droite quand il avait tenté de former des policiers aux USA !

(